Après des années de traque et une arrestation éclatante, Kate O'Hare, agent spécial du FBI, pensait en avoir fini avec Nicolas Fox, le voleur le plus recherché au monde. Mais c'était sans compter sur l'ingéniosité de l'escroc qui parvient, une fois de plus, à s'en sortir en offrant tout simplement ses services au FBI !

Faire équipe avec ce prince du bluff, ce malfaiteur arrogant qui ne cesse de la narguer ? Pas de problème, s'ils ne s'entretuent pas avant ! Kate n'a aucune confiance en cet homme plus qu'énervant, mais terriblement charmant… Des hôtels de luxe de Palm Springs aux îles paradisiaques d'Indonésie infestées de pirates, leur première mission va les entraîner dans des aventures aussi rocambolesques que dangereuses.

Mon avis : 

Avant tout, je remercie les Editions Charleston pour ce roman qui sort un peu de leur ligne éditoriale axée le plus souvent sur des femmes fortes, de caractère et déterminée. C’est le point commun à tous les romans Charleston, et Le casse, même s’il opte pour l’humour, ne fait pas exception. Kate et Nick, un duo plein d’humour que j’ai pris plaisir à découvrir.

Kate, agent du FBI, est heureuse de sa prise : le célèbre Nick Fox, voleur professionnel. Seulement, par un coup magistral, Nick parvient à fuir le palais de justice quelques minutes avant son jugement. Ne baissant pas les bras, et connaissant le personnage, Kate parvient à le retrouver en compagnie de ses supérieurs hiérarchiques. Quelle n’est pas sa surprise quand ces derniers lui annoncent vouloir cacher Fox afin que celui-ci, associé à Kate, utilise ses connaissances pour arrêter un pro du blanchiment d’argent. D’abord réticente, Kate accepte et monte donc une équipe avec Nick, une équipe constituée de professionnels de l’arnaque et de comédiens.

Honnêtement, c’est toujours avec une légère réticence que je découvre un roman écrit à quatre mains. Le style de chacun étant différent, j’ai la crainte que le changement ne rende pas le récit harmonieux. Mais, ne connaissant aucun des deux auteurs, j’y suis allée à l’aveugle et n’ai pas été déçue. En effet, à aucun moment je me suis fait la remarque que telle partie avait été écrite par Janet Evanovich ou par Lee Goldberg. Le style est fluide, agréable, humoristique. Et c’est ce dernier point que je vais soulever car l’humour m’a particulièrement plu : c’est de l’humour subtil, sous-entendu, un style qui séduit car il ne consiste pas à faire des blagues à chaque dialogue. Non, il réside dans les réparties, dans les murmures, dans les gestes. Bref, j’ai adoré Le casse !

L’autre particularité appréciable de ce roman c’est qu’il mêle très habilement deux genres à priori opposés : le roman policier et le roman humoristique. Je rajouterais le roman sentimental, mais ce thème est tout de même moins présent que les deux autres, disons qu’il représente 10% du roman. C’est un peu dommage, s’il avait été davantage mis en avant, ce roman aurait pu être un coup de cœur. Pour en revenir aux deux genres principaux, l’un n’empiète pas sur l’autre, ils sont complémentaires et pas une fois ils ne se désaccordent.

J’ai aimé lire l’histoire de cette flic et de ce voleur aux réparties teintées de vérités mais parfois cinglantes. L’histoire tient la route (même si parfois on doute de la crédibilité des faits) et l’imagination de Nick est sans limite lorsqu’il veut arriver à ses fins. Nick et Kate sont très attachants : elle est à la fois tendre et dur, lui est plutôt arrogant, sûr de lui et très séduisant. Les autres personnages ne sont pas en reste, ils apportent un plus au groupe qu’ils forment.

Je ne peux que vous conseiller ce roman pétillant qui donne le sourire.

Note : 17/20