Nathalie Garance - Le sourire de l'ange

Est-ce un hasard si le tueur en série qui a sévi dans la région parisienne, vient exécuter ses deux dernières victimes à Rouen, territoire sous la responsabilité du commissaire Jules Elée ?

L’enquête minutieuse et angoissante du policier va démêler petit à petit l’écheveau serré des destins croisés des protagonistes, des drames anciens qui ont forgé ces personnalités complexes et leurs liens ambigus.

Jules Elée nous entraîne de Rouen à l’aride campagne auvergnate où se noua le drame, pour finir à la cathédrale de Reims sous… le sourire de l’ange ! 

 

Mon avis :

 

Premier roman de l’auteur Nathalie Garance, Le sourire de l’ange m’a laissé un goût amer. L’histoire semble intéressante, le résumé de la quatrième donne envie de le lire, mais non. En fait, il s’agit d’un roman que je ne relirai pas, j’en suis sûre.

 

Tout d’abord, si l’on en croit le résumé, l’enquête se veut "angoissante". Que nenni, on tourne les pages avec lourdeur tant l’angoisse n’est absolument pas présente. Jules Elée enquête, ce qui est normal pour un commissaire, aidé dans sa tâche par la capitaine Marc Antoine (oui, oui, vous avez bien lu !). Malgré quelques rebondissements où l’on se demande si Elée ne va pas y rester, on ne sent pas son cœur s’emballer au point d’être impatient de finir sa lecture.

 

A mes yeux, ce qui fait défaut au livre, c’est la superficialité avec laquelle la psychologie des personnages a été abordée. On le sait de suite, Elée est tourmenté. Mais, on n’entre pas dans le vif du sujet, on reste à la surface ; peut-être que si cette psychologie avait été approfondie, le roman aurait gagné en suspense. Pourquoi Elée se confie si peu ? Pourquoi est-il si peu loquace ? Que s’est-il passé pour qu’il soit comme ça ? Tant de questions sans réelles réponses. Personnellement, je ne trouve pas lourd ou désagréable de lire une page entière sur la psychologie d’un personnage : son passé, son présent, ses fautes, ses réussites, nous aident à mieux le comprendre.

 

A cela, s’ajoute le fait que les évènements surviennent un peu comme ça. Je m’explique : à la fin, Elée comprend le pourquoi du comment, mais nous lecteurs sommes un peu largués puisque le sujet n’est pas abordé au préalable. C’est difficile de s’expliquer sans trop en dire ! Car, il s’agit là d’un avis personnel, je ne veux pas gâcher le plaisir aux éventuels futurs lecteurs de Nathalie Garance. Les faits s’enchaînent et s’emboîtent merveilleusement bien, mais de façon trop simple et trop superficielle. Nous lecteurs sommes mis devant le fait accompli (si je puis dire) sans que l’on ait eu vent de la façon dont Elée en est arrivé à telle conclusion. Toutefois, les sujets abordés sont intéressants : l’inceste, l’obsession, le meurtre, le dévouement ou encore le sacrifice. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour sauver celui ou celle que l’on aime ?

 

Enfin, j’ai eu du mal avec la mise en page. A chaque dialogue, un saut de ligne, sauf parfois où tout s’enchaîne. Aéré un texte, c’est bien, mais trop, cela appauvri considérablement la page. Mais cela n’est en rien une faute de l’auteur, seule la maison d’édition est responsable.

 

Pour finir, je peux dire que l’auteur a un bon style, l’histoire est bonne mais survolée. Professeur de philo, elle dote l’un de ses personnages - Marcelle - d’un intérêt pour cette matière et nous en livre quelques impressions (entre autre : Platon) sans nous étouffer !

 

Note : 7/20

  Déception...

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