Grande soirée de vernissage au Metropolitan Museum de New York, où sont présentés les fabuleux trésors du Vatican. Soudain, chevauchant de front, quatre cavaliers en costume de Templiers sèment l'apocalypse parmi les robes longues et les smokings.
En quelques minutes, l'exposition vire au carnage.
Réfugiée derrière une vitrine, Tess, une brillante archéologue, assiste au pillage. Très vite, elle a le sentiment que ces cavaliers, qui ont disparu dans les ténèbres de Central Park, loin d'être de simples criminels, ont un lien avec la véritable histoire des Templiers.
Seul Sean Reilly, un agent du FBI, fait confiance à l'intuition de la jeune femme. Ensemble, ils vont enquêter sur le mystère des Templiers.
Ces moines-soldats ne détenaient-ils pas un secret qui, dévoilé, aurait pu faire chuter le Vatican, l'Eglise et la chrétienté tout entière ? Tess et Reilly n'auront que quelques jours pour découvrir ce secret avant que d'autres ne s'en emparent...
Mon avis :
Le dernier Templier, un roman riche en rebondissements…
Lorsqu’il commence à enquêter sur cette affaire, Sean n’imagine pas une seconde jusqu’où elle le mènera. Et pourtant, à l’instant même où il saute dans l’avion pour rejoindre Tess qui, n’en faisant qu’à sa tête a décider de partir à la recherche du secret des Templiers, ses convictions vont s’effondrer. Petit à petit.
Raymond Khoury nous offre un bon roman, un très bon roman même. Des rebondissements en veux-tu en voilà, pas une seconde de répit pour nos protagonistes, on est nous-mêmes tenus en haleine par cette quête de la "vérité". Entre les Etats-Unis et la Turquie, nos héros vont se battre, tuer, manquer de se noyer et découvrir un terrible secret. Sans oublier qu’ils vont découvrir que même des personnes influentes sont "corrompues".
Il est aisé de se dire "Encore un énième roman sur les Templiers et leur soi-disant secret…". Je l’avoue, il s’agit bien du secret des Templiers. Le hic, c’est que ne sachant pas de quoi il est question, chaque auteur est libre d’en faire l’interprétation de son choix. Dans Le dernier Templier, Raymond Khoury expose la théorie selon laquelle Jésus de Nazareth n’est pas l’homme Saint que l’Eglise veut nous faire croire, il n’est donc pas Jésus-Christ. Et pour ne pas prendre parti, il s'applique à opposer cette théorie à son contraire en opposant deux personnages de son roman. Nous avons donc un personnage qui a perdu foi en la religion : "(…) la religion a toujours été le combustible qui a entretenu les brasiers de l’intolérance et de la haine. (…) Nous devons comprendre ce dont nous sommes capables et ne pas nous reposer sur quelque mystérieuse force qui descendrait du ciel pour faire correctement les choses à notre place." Si bien qu’il se lance dans une quête, celle que, selon lui, les Templiers voulaient accomplir, à savoir, l’unification des trois grandes religions. Bien évidemment, face à lui, se place l’opposé de cette théorie, qui lui, souhaite préserver le monde tel qu’il est et admet que la religion est une arme puissante puisqu’elle "peut toucher le cœur des hommes et leur faire faire des choses inimaginables". Pour Reilly, la foi c’est "la croyance en quelque chose qui n’a pas besoin d’être prouvé", car "nous avons besoin de croire en quelque chose."
Vous l’avez compris, nous avons là un roman qui se fonde sur une guerre de religion même s’il est difficile de nommer les deux parties : d’un côté, nous avons le Vatican, de l’autre celui qui renie l’existence de Jésus. Il en résulte que parfois, c’est… un peu lourd. Disons que lorsque tel ou tel personnage expose sa vision, cela se fait sur trois voire quatre pages, et ce sans quasiment aucune interruption ! Comme s’il nous récitait une leçon d’histoire apprise par cœur.
Ce qui m’amène, paradoxalement, à citer la qualité première de ce roman : la recherche. Il est clair que Raymond Khoury s’est documenté pour écrire Le dernier Templier. Nous pouvons citer l’alchimie, l’astrolabe, le saule pleureur, … Sans oublier la religion. Mais comme je le disais précédemment, l’auteur ne prend pas partie et expose différents points de vue. Des points de vue qui sont très pointilleux mais surtout, éclairés sur le monde d’aujourd’hui (que ce soit sur l’évolution de l’Eglise ou sur celle de l’Homme). L’écriture aussi est très bonne : fluide et travaillée, elle ne nous rebute pas, ce qui est un plus ! Notons aussi que le caractère de l’héroïne, Tess, est très séduisant : fonceuse, ambitieuse, déterminée mais sentimentale, elle séduit les lecteurs et lectrices !
Pour finir, je dirais que pour avoir lu pas mal de choses sur les Templiers, leur histoire est assez bien décrite dans ce roman. A cela, se rajoute le fait qu’il cite des personnages ayant existé apportant plus de crédibilité à son récit, même si je n’ai pas trouvé de traces du dernier Templier…
Au final, qui gagne ? Celui qui voulait faire revivre le rêve des Templiers, à savoir l’unification des trois religions ? Ou celui qui voulait préserver le monde tel que nous la connaissons ? Ah ah… Il faudra lire le roman pour le découvrir.
Note : 15/20
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