Giulieta, prête au combat se redressa à son tour :

- Roméo, tu veux que je te dise ? Tu es un sans cœur et un gros malhonnête !

- Je ne veux pas qu'il prenne mon Alba...

- Ma qué ! Ton Alba c'est aussi un peu la mienne, non ? Moi aussi, j'aurais aimé la garder près de nous, mais c'est la loi...

- Tu dis ça parce que tu ne l'aime pas autant que je l'aime...

- Roméo, attention ! Je peux tout entendre de ta part, seulement si tu t'avises de raconter que je n'aime pas mes enfants, aussi vrai que je suis là, dans ce lit, je te tue et je me tue après !

- Et pourquoi tu te tuerais ?

- Parce que je ne pourrais pas vivre sans toi !

  

Mon avis :

 

Que doit faire un papa commissaire de la police criminelle quand sa fille lui présente son fiancé qui se révèle, quelques heures plus tard, le parfait suspect d’un meurtre atroce ? Tel est le dilemme qui ronge Romeo Tarchinini… Partagé entre son désir de faire plaisir à sa fille - qui menace de se pendre si son Alfredo est inculpé - et son envie de rendre justice au malheureux qui a trouvé la mort, Tarchinini songe à la vie et à son lot de malheurs qu’elle apporte. Mais, tout est bien qui finit bien, non ?

 

De tous les romans concernant Tarchinini (parmi ceux déjà lus), il est mon coup de cœur ! Pourquoi? Parce que même si d’habitude Romeo veut rendre justice au(x) mort(s), il est ici trop partagé et donc plus attendrissant. C’est vrai que la situation est bien complexe, surtout qu’il ne cesse de changer d’avis, tant les témoins changent leurs témoignages ! Alors qui croire ?

 

On rigole beaucoup en lisant les aventures policières et familiales de ce commissaire resté à une autre époque ; dans La belle véronaise, on rit davantage dans la mesure où les tergiversions rythment ce récit qui, en temps normal, se veut déjà emplit de différentes suppositions, de beaucoup de suspects, … La fin, comme d’habitude, elle nous surprend !

 

Note : 19/20

 Coup de cœur !