Imaginez que vous vous réveillez un matin – et que les derniers 365 jours de votre vie ont disparu. Il n’y a qu’une seule personne à qui vous faites confiance. Mais dit-elle la vérité ?

Joanne, femme au foyer de 55 ans, se réveille à l’hôpital blessée à la tête après une mauvaise chute dans l’escalier. Pourquoi ne se souvient-elle de rien,

et surtout pas de l’année passée ? Tout lui paraît étrange. Pire : son mari semble à tout prix vouloir lui cacher quelque chose, et ses enfants sont plus distants que jamais. Alors que les cauchemars se multiplient, Jo est en proie à des réminiscences : un inconnu, puis deux, hantent bientôt ses rêves.

Au fil de son enquête, elle découvre avec effroi qu’il n’y a rien de plus trompeur que les apparences.

Et une question la préoccupe : serait-il possible que Jo ne soit pas la mère et épouse modèle qu’elle pensait être ?

 

 

Mon avis : 

 

Autrice complètement inconnue, j'ai eu envie de découvrir Amanda Reynolds en lisant ce résumé. Merci beaucoup aux Editions Mazarine pour leur confiance. 

 

Je ne vais pas trop en dire sur le déroulé de l'histoire, je vais plutôt vous parler du style, de l'intrigue, de la construction du roman. 

 

Alors pour commencer, j'ai beaucoup aimé la façon dont est construit le roman. Nous savons que Jo a chuté et nous l'accompagnons sur les jours qui suivent et qui s’égayent parfois de souvenirs partiels. Elle s'accroche à ces quelques visions qui la perturbent car trop floues et trop éloignées de l'image qu'elle a d'elle même. En parallèle, nous découvrons les mois qui ont précédé la chute et nous comprenons petit à petit ce que fut la vie de Jo. 

 

Le fait d'alterner le présent et le passé permet au roman de garder un rythme régulier tout en nous livrant quelques pistes pour découvrir petit à petit ce qu'il s'est passé le fameux jour de la chute. Cependant, si le suspense savamment dosé frustre le lecteur qui aimerait en savoir plus, ici, il tend à agacer car je trouve que le récit possède quelques longueurs. Jo est une femme torturée, frustrée, qui se pose beaucoup de questions. Pour nous plonger dans sa tête, l'autrice nous rejoue une même scène selon différents angles, prenant en compte de nouveaux éléments. Au lieu de titiller notre curiosité, elle agace. Et puis la fin est un peu trop précipitée selon moi. 

 

"(...) mais l'amour et la haine sont des jumeaux alimentés par la passion."

 

Dommage, car le thème majeur - à savoir, l'amnésie - est profond et porteur. Autre thème du roman: les relations, quelles soient conjugales ou familiales. Ici, Amanda Reynolds nous dépeint une famille qui semble idéale, une famille presque parfaite, et c'est au fur et à mesure que les souvenirs de Jo remonte à la surface qu'on réaliser que si l'on gratte le vernis, ce qu'il y a en dessous n'est pas forcément joli. Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences. 

 

Malgré tout, j'ai accroché à cette histoire bien qu'on y retrouve quelques clichés. J'ai aimé le combat de cette femme qui lutte pour se souvenir. Perdre la mémoire est horrible, mais là, Jo a la possibilité d'en retrouver une partie. et son combat force un peu l'admiration. 

 

La plume est agréable, pas de fausse note. Pour un premier roman, je ne trouve rien à redire, elle sait manier les mots comme il faut. 

 

Jusqu'à ce que ta mort nous sépare est un bon roman, un thriller qui se lit avec plaisir et qui nous laisse un brin songeur quant à l'image qu'on peut renvoyer de nous-même. 

 

Note : 15/20