Ah ! ils se croient plus malins que les autres, ces Américains ! Ils s'imaginent pouvoir prendre des airs supérieurs... Mais Roméo Tarchinini, lui, sait comment mener une enquête criminelle. Il a des méthodes bien personnelles. Et elle sont infaillibles...
N'est-il pas le grand Tarchinini, le plus célèbre commissaire véronais ? Évidemment, ces puritains bostoniens au coeur sec ne peuvent pas savoir que l'amour est le mobile de tous les crimes. Et puis, pas de doute, le Coca-Cola leur a ramolli les méninges... Ah ! l'amour... le moteur essentiel, unique... Mais où dénicher l'amour dans cette affaire sordide ?
Mon avis :
Avec Chianti et Coca-Cola, nous retrouvons tous les héros - ou presque - de Chewing-gum et spaghetti. Cette fois-ci, las de constater que sa fille Giuletta ne rentre pas des États-Unis où son mari l’a emmenée (ou la retient captive, selon son père), Tarchinini décide de traverser l’Atlantique afin de faire entendre raison à son ainée. Fantasque, déluré et expressif, il détonne dans ce milieu bourgeois et fermé qu’est la haute société bostonienne. Il s’ennuie et sa fille ne veut pas entendre raison. Pour son plus grand bonheur, un crime a lieu. Décidé à prouver à ces américains qu’ils ne sont pas le meilleurs, Tarchinini dégaine sa théorie - à savoir que sous chaque crime se cache l’amour - et enquête sous le nez de la police qui n’en peut plus de le voir !
Nous restons dans le même registre, si ce n’est que le côté extraverti est peut-être un peu plus mis en avant de par la présence de Tarchinini à Boston. Il est dépeint vu par des américains qui, on peut le dire, sont coincés ! Sa bonne humeur parvient tout de même à en contaminer certains !
Leacock, le mari de sa fille, est de retour, toujours aussi obtus malgré le net changement que l’on a perçu dans Chewing-gum et spaghetti. Ici aussi nous avons le droit à l’opposition dans le titre, opposition inversée mais amusante une fois que l’on lit le roman.
Pour finir, je dirais que si l’on a aimé les premiers volets de cette série, celui-ci ne fera pas exception. On rit de la façon dont Tarchinini se comporte et est jugé. Un moment de détente qui passe vite vu l’épaisseur du livre !
Note : 18/20
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