«C’est cette bonne femme, la comtesse, papa ?»
La comtesse Maria Filippina Tegiano della Unva, imbibée de grappa, jure comme un charretier. Rien d’étonnant à cela : c’est la concierge du palais Bignore. Sous le choc, Tarchinini, le commissaire grassouillet à la moustache en crocs, se laisse conduire avec son fils à la chambre qu’on leur a réservé. Ils décamperont demain.
En attendant, autant faire connaissance avec les locataires du palais. Il y a Sophia, la dame qui se promène toute nue ; Adda, la douce masseuse ; le Dr Viarnetto ; Mario, le fonctionnaire bovin et sa femme insipide ; les Della Chiesa ; Tosca, la sorcière ; Me Bondena, sa femme infirme et sa secrétaire pleine de santé.
Et puis le cadavre… Celui d’Antonio, garçon boucher et petit ami de la comtesse. Romeo Tarchinini connait déjà le mobile du crime : l’amour, bien sûr !
Pour un véronais, quoi de plus naturel ?
Mon avis :
C’est loin de chez lui que le commissaire le plus célèbre de Vérone (et d’Italie) mène son enquête. Une enquête qu’il va diligenter avec l’aide des policier de Florence. Seulement, sa faiblesse auprès du sexe faible va lui poser quelques problèmes, tout comme sa tendance à dramatiser (ou enjoliver, comme on veut !) les faits. C’est sans compter son fils qui, en digne héritier de son père, court sur le même chemin !
Si l’on connaissait le caractère emporté de la femme de Tarchinini, ce roman évolue sur ce point puisque la mamma débarque à Florence, persuadée qu’il est arrivé malheur à son mari et à son fils. La situation avant cela est déjà bien complexe - puisque tout le monde semble coupable mais personne ne l’est - mais Exbrayat possède ce don de tourner chaque scène à la dérision, voire au spectacle dramatique. Jusqu’au bout, on ne sait pas qui est le coupable, comme toujours, il nous faut attendre l’avant dernière page pour le découvrir ! Je dis chapeau à l’auteur qui malgré tous les imbroglios parvient à faire de nous des petits enquêteurs !
Note : 18/20
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