Les parents de Jane, 8 ans, ont divorcé. Elle vit à New York avec sa mère, Vivienne, célèbre productrice de Broadway qui collectionne les maris et n'a guère de temps à lui consacrer, sauf le dimanche en fin d'après-midi quand, après avoir goûté au St. Regis, elles vont faire un tour chez Tiffany, le célèbre joaillier. Pourtant Jane ne se sent jamais seule. Elle possède un véritable ami en la personne de Michael, même si elle est la seule à le voir et à l'entendre. Sorte d'ange, Michael est son confident, son ami imaginaire.
Hélas, les amis imaginaires, qui sont là pour guider les enfants dans la vie et les aider à trouver leur place dans le monde, ne sont pas éternels. Un jour, il leur faut partir. C'est ce qu'explique Michael à Jane au soir de son neuvième anniversaire. Il ajoute qu'elle ne sera pas triste puisqu'elle ne se souviendra pas de lui... Vingt-trois ans ont passé. Enfant boulotte, Jane est devenue une jeune femme séduisante, et une scénariste de talent. Sa vie privée est cependant un désastre. Sa mère ne lui accorde toujours ni attention ni amour et son petit ami du moment ne reste avec elle que par intérêt... Or, elle pense toujours à Michael. Car, malgré sa prédiction, elle ne l'a jamais oublié. A tel point qu'elle lui a même consacré une pièce à succès, qui va bientôt devenir un film. Et c'est alors, en pleins préparatifs, qu'elle croise Michael dans les rues de New York. Tel qu'en son souvenir, il n'a pas changé. Ils ont à présent le même âge. Va dès lors pouvoir naître entre eux une histoire d'amour...
Mon avis:
Le titre, Rendez-vous chez Tiffany, m’a beaucoup intriguée. Au début, je pensais qu’il s’agissait d’un personnage du roman, mais non ! Dès les premiers chapitres, on apprend qu’il s’agit de la boutique de luxe très renommée : tous les dimanche après-midi, Jane et sa mère se rendent dans cette boutique. C’est une sorte de tradition qui suit le gouter à l’hôtel St Regis.
J’ai abordé ce roman avec une certaine distance dans la mesure où je n’ai lu qu’un livre du Patterson romantique. D’ordinaire, je suis une adepte de ses suspenses! Mais là, je dois avouer avoir complètement craqué !!
Lorsque Michael quitte son protégé, ce dernier ne se souvient pas de lui ; et avec le temps, Michael oublie ses missions. Mais tout est différent avec Jane : ils se souviennent tous les deux. Si bien qu’il est impossible de lutter contre leurs sentiments. Mais Michael se demande pourquoi ? Pourquoi il se coupe en se rasant ? Pourquoi il ressent ce manque ? Pourquoi ils se souviennent ? Il en arrive à la conclusion que s’il a aidé Jane à se lancer dans la vie à 8 ans, il est là pour l’aider - l’accompagner - à la quitter à 32. Persuadé qu’elle va mourir. C’est au-dessus de ses forces, il se résout à la quitter - une deuxième fois - et se dit que s’il n’est pas là, elle ne va pas mourir. Mais, il a tort…
Rassurez-vous, l’histoire se termine bien! Après le malheur, arrive le bonheur. La fin, je ne vais pas la dévoiler, elle est trop chouette à lire. Ce que je vais dire par contre, c’est que Rendez-vous chez Tiffany est un excellent roman. On découvre une facette de Patterson très sensible (en même temps, ce n’est pas parce qu’il écrit des thrillers qu’il est dénué de cœur) mais aussi très profond. Il faut dire que c’est son fils qui lui a inspiré ce roman en disant : "Les gens qui s’aiment ne sont jamais loin l’un de l’autre".
L’histoire de Jane et Michael est très romantique : lui qui n’est jamais tombé amoureux comme cela frôle la mort à cause de cet amour, elle qui n’a jamais oublié son amoureux d’enfance se met à croire à nouveau en l’amour. Même si on a l’impression que tout se passe bien, ce n’est pas le cas. Toutefois, tout se termine toujours bien! Il est vrai que parfois, ça fait un peu trop "roman d’amour" dans le sens "roman à l’eau de rose". Des dialogues presque prévisibles, tout est bien qui finit bien, … Comme je le disais plus haut, le suspense réside en une question : pourquoi se souviennent-ils ? Patterson, professionnel du genre, ne pouvait pas ne pas mettre une pointe de suspense et d’interrogation !
Deux déceptions à ce roman (qui n’entachent pas le fait que je l’ai beaucoup aimé) :
Le titre : pour ma part, j’aurai conservé l’idée du rendez-vous, mais pas chez Tiffany. Certes, Jane y va enfant, mais sans Michael. A mon avis, un titre dans le genre "Rendez-vous au St Regis" aurait été plus approprié car c’est le lieu de leur enfance, mais aussi celui dans lequel ils se retrouvent et se parlent pour la première fois en vingt-trois ans.
La jaquette : très sympa, je ne dis pas le contraire, mais pas fidèle au roman. Sur celle-ci, on dirait deux adolescents et non deux trentenaires.
Sans parler de déception, je parlerais de remarque : Rendez-vous chez Tiffany (2010) a un petit air de Si tu me voyais maintenant (2006) de Cecelia Ahern. Même principe : un ami imaginaire masculin qui rencontre une femme adulte. La finalité diffère, mais le sujet est le même.
Patterson n’a pas écrit beaucoup de romans sentimentaux, mais pour en avoir lu deux, je peux affirmer que celui-ci est bien mieux que L’amour ne meurt jamais.
Note: 15/20
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