Suite à un accident, Joyce Conway est transfusée. Des phénomènes étranges se produisent alors : elle a des souvenirs d'évènements qu'elle n'a pas vécus ou des connaissances qu'elle n'a jamais apprises.
Elle cherche alors à retrouver la personne qui lui a donné son sang, dans l'espoir de comprendre ce qui lui arrive.
Mon avis:
Une jaquette rose, pétillante, sentimentale à souhait, et un titre aussi doux à prononcer qu’à lire, que demander de plus ? Merci pour les souvenirs mérite que l’on s’attarde !!
Un début tristoune avec l’accident de Joyce qui engendre la perte de son bébé et la fin de son mariage. Bébé qui fut mis en route après six laborieuses années, dans le but de sauver un mariage qui s’étiolait considérablement. Accident malheureux, mais révélateur : Joyce et Conor se séparent. Résultat, Joyce retourne vivre chez son père, à 33 ans. Cherchant dès le départ une échappatoire - du moins, je le pense - Joyce va s’intéresser à ses flashs qu’elle voit : des souvenirs qui ne lui appartiennent pas. Et surtout, à cette sensation familière qui la titille lorsqu’elle se trouve près de Justin dans le salon de coiffure. Tous les deux, ils vont se croiser plus d’une fois sans le savoir. Jusqu’à ce qu’ils cherchent à se retrouver. Vont-ils y arriver ?! Je ne vais pas le dire, même si on s’en doute, la fin ressemble à un "tout est bien qui finit bien" ! Plus sérieusement, on doute un instant, mais le chapitre final nous rassure sur le devenir de nos protagonistes.
Alternant le "je" de Joyce et la troisième personne du singulier pour Justin, Cecelia Ahern se balade entre le point de vue omniscient et le point de vue interne. La construction est parfaite, les chapitres/paragraphes s’enchaînent à merveille. Tous comme les souvenirs ! Sans oublier l’écriture qui est des plus séduisantes. Cecelia Ahern possède une écriture si fluide que chaque passage est un plaisir à lire ; on ne se lasse pas des descriptions pour la simple et bonne raison que le lien se fait naturellement d’une phrase à l’autre.
Les personnages sont tous attachants. Joyce, fragile mais déterminée ; Justin qui a besoin parfois qu’on lui prenne la main ; le père de Joyce, largué par le XXIème siècle a un côté enfantin qui le rend attachant ; Kate et Frankie, les copines de Joyce, ont deux caractères opposés qui parviennent à s’accorder le moment venu ; Al et Doris, le frère et la belle-sœur de Justin, un brin folle pour elle, mais tous les deux adorables ; Béa, la fille de Justin qui semble plus mature que son père. Chacun joue un rôle - parfaitement défini - et possède un caractère qui lui est propre.
Bref, Merci pour les souvenirs, j’adore ! Un roman léger, une sorte de conte de fée qui nous donne envie de croire que tout est possible. Parce que, soyons francs, l’histoire est impossible : se remémorer les souvenirs de la personne dont on reçoit le sang ? Non !! Seulement, Cecelia Ahern arrive à nous faire croire que c’est techniquement faisable, et c’est là que c’est magique. On se prend au jeu, on tourne les pages avec impatience en se demandant si, oui ou non, Joyce et Justin vont se rencontrer ? Pour Joyce, c’est une certitude, c’est bien le sang de Justin qui coule dans ses veines ; pour lui, il lui faudra un moment avec de le comprendre et l’accepter.
Merci pour les souvenirs, sixième roman de Cecelia Ahern, est un roman plein de tendresse et de douceur dont le charme ne peut qu’opérer (à condition d’être ouvert à l’improbabilité de la situation !). En toute franchise, j’ai découvert l’auteure avec ce roman. Après quoi, je me suis procurée les autres ! Lire Merci pour les souvenirs c’est un véritable moment d’évasion !
Note: 19/20
Coup de cœur !
Écrire commentaire