Cecelia Ahern - Les jours meilleurs

À force de traquer le scoop et de dévoiler la vie privée des gens dans les colonnes de la presse à scandale, Kitty est dans l'impasse. Sa carrière de journaliste piétine, et ses frasques lui valent une réputation désastreuse. Tout s'effondre quand elle apprend que Constance, la femme qui lui a tout appris, vit ses derniers instants. Elle se rend à son chevet et lui demande quelle histoire elle a toujours rêvé d'écrire. Mais la réponse arrive trop tard, sous la forme d'une liste de cent noms, sans aucune explication. Bien décidée à percer le mystère, Kitty tente de comprendre ce qui relie entre eux ces inconnus. En allant à leur rencontre, elle va découvrir des aspects pour le moins inattendus de la vie de Constance et peut-être même trouver un sens à la sienne.

 

Mon avis : 

 

Cecelia Ahern est une référence pour les romans dits sentimentaux. La romance tient une part importante dans ses romans, mais ils sont, en réalité, bien plus profonds que cela. Ils touchent le lecteur, chacun à leur façon, en raison du thème abordé. Mon roman coup de cœur restera PS: I love you (adaptation cinéma: PS: I love you), une perle à découvrir qui aborde la mort et le fait de survire à l'être aimé. Nous avons aussi Merci pour les souvenirs, roman que l'on ne peut que dévorer tant l'histoire que vit Joyce est captivante et fascinante. Je peux citer aussi La vie est un arc-en-ciel qui nous fait tomber amoureuse de l'amour (adaptation cinéma; Love, Rosie). Bref, vous l'avez compris, je suis admirative de la plume de Cecelia Ahern qui traîte de sujets profonds avec justesse et réalisme. 

 

Les jours meilleurs, c'est l'histoire de Kitty, journaliste, qui, pour créer le scoop, n'a pas hésité à relayer une information sans vérifier ses sources, ce qui a détruit la vie d'un homme et sa famille. Mise à l'écart par la profession, humiliée jusque devant chez elle, elle doit aussi gérer la fin de vie de sa patronne - Constance - qui est aussi son amie. Sans réel but, c'est Constance qui lui donne l'idée d'un article pour remettre le pied dans le monde journalistique. Mais Kitty n'a pas évalué la montagne qu'elle devrait gravir pour mettre un point final à son article. 

 

J'ai lu beaucoup d'avis sur ce roman, des avis très positifs, très enjoués, c'est donc avec confiance que je l'ai ajouté à ma wish list et n'ai pas hésité quand je l'ai vu à la bibliothèque. Cependant, mon excitation est vite retombée. Autant l'intrigue démarre bien, on plonge vite dans la vie tourmentée de Kitty, on a limite pitié de ce qu'elle subit, autant on redescend tout aussi vite quand on constate le manque de consistance de l'héroïne. Et les quelques clichés que l'on rencontre. Kitty, qui aurait pu avoir un côté combatif, m'a donné l'impression de subir les évènements, de se lancer dans la quête de ces cents personnes sans en avoir réellement envie, mais seulement pour faire plaisir à Constance. Donc... pourquoi le faire puisque Constance est décédée? Respect de ses engagements, peut-être. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas réussi à poursuivre ma lecture avec une héroïne aussi peu attachante. Et plus j'avançais dans ma lecture, plus je me demandais "Va t-on évoquer les cents personnes?". Que nenni. Enfin, j'imagine que des réponses sont apportées à la fin, mais je ne pense pas que les cents soient évoqués puisque déjà à la moitié du roman, nous n'avions pas la moitié des personnes! Kitty rencontre des personnes intéressantes et réalise qu'un bon article n'a pas besoin de trash, de viols, d'escroquerie; non, les gens dont la vie est "ordinaire" sont tout aussi riches de cœur que ceux qui font la une des journaux. Sauf que nous n'en parlons pas.

 

Et c'est peut-être là que réside la richesse de ce roman qui se veut feel good: la simplicité d'une vie sans grands éclats mais qui enrichit davantage. Au contact des personnes qui gravitent autour d'elle bien malgré elles, Kitty va devoir apprendre à se reconstruire, à admettre ses erreurs en les transformant en force pour ne pas les reproduire. 

 

Avec une héroïne non convaincante car peut-être pas convaincue, je regrette d'être passée à côté de ce roman. J'ai eu le sentiment qu'au même titre que Kitty qui ne savait pas vers quoi aller mener cette liste de cents noms, Cecelia Ahern ne savait pas elle-même où elle allait. Je me doute que ce n'est pas le cas, mais quand on connaît ses pépites précédentes, on regarde Des jours meilleurs avec un regard teinté de déception. 

 

Note : 11/20

Déception... 

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