Kate Morton - Les heures lointaines

Lorsqu'elle reçoit un courrier en provenance du Kent qui aurait dû lui arriver cinquante ans auparavant, Meredith Burchill révèle à sa fille Edie un épisode de sa vie qu'elle avait gardé secret jusqu'alors. En septembre 1939, comme beaucoup d'autres enfants, Meredith avait été évacuée de Londres et mise à l'abri à la campagne. Recueillie par des aristocrates du Kent dans le château de Milderhurst, elle était devenue l'amie de l'excentrique et talentueuse Juniper, la cadette de la famille. 

Pourquoi Meredith a-t-elle dissimulé son passé à sa propre fille ? Et pourquoi n'est-elle pas restée en contact avec Juniper, devenue folle après avoir été abandonnée par son fiancé ? Afin de reconstituer le puzzle de son histoire familiale, Edie se rend au château de Milderhurst dont les vieilles pierres cachent plus d'un secret.

 

Mon avis : 

 

Je prends enfin le temps d'écrire une chronique sur ce roman qui m'a laissée quelque peu perplexe. Je ne sais pas trop par où commencer pour vous présenter ce roman, vous en parler, vous donner peut-être envie de le découvrir, ... Kate Morton - et ce n'est pas un secret si vous me suivez depuis mes débuts sur internet - est une plume que j'adore. Elle est extrêmement douée pour nous narrer des histoires simples mais teintées de mystères. La simplicité, elle se voit au fur et à mesure, souvent, c'est un simple concours de circonstances, un mauvais enchaînements des faits, qui conduisent à un drame ou à une déception. Les heures lointaines ne font donc pas exception au style Kate Morton. 

 

Edie, fille unique de Meredith, accepte d'écrire une préface pour la réédition d'un roman écrit par celui-là même qui a accueillit sa mère pendant la guerre, une période dont Meredith parle peu. Curieuse de nature, elle s'était déjà rendu au château, mais là, elle y voit le moyen d’éclaircir certaines zones d'ombres. Elle entre donc en contact avec les sœurs Blythe, trois vieilles filles qui vivent recluses, et découvre petit à petit, les drames qui ont jalonné leurs vies. 

 

Sur papier, l'histoire est attirante, comme tous les romans de l'auteure. Jamais déçue (un coup de cœur pour Les brumes de Riverton que vous pouvez découvrir les yeux fermés), j'ai ouvert ce roman avec la confiance absolue de passer un bon moment.

 

Malheureusement, je pense que je suis passée à coté. 

 

La première pensée qui me vient est "Est-ce vraiment un roman écrit par Kate Morton ?". Nous avons la même recette, à savoir l'alternance du passé et du présent, l'ensemble prend forme et nous plonge au cœur de ces époques, surtout celle qui évoque la Seconde Guerre Mondiale. qui est finalement, plus dynamique que la partie contemporaine. L'auteure est habile de ses doigts pour nous décrire les paysages de telle façon qu'on les visualise nettement. Totalement charmée, je parvenais à voir les couloirs du château, mais aussi le bassin, les chambres, ... Mais à la différence de ses autres romans, le rythme est très inégal dans Les heures lointaines. A dire vrai, je me suis même ennuyée toute la première moitié du roman. Et ce n'est pas seulement le rythme qui pose problème, mais aussi le personnage de Edie. En toute franchise, à la lecture, je lui donnais pas loin de 40 ans, et finalement, une simple phrase et on apprend qu'elle en a 30. Un personnage que j'ai trouvé fade, sans entrain, terne, sans rien d'attachant. Autant le dire: la vie de Edie est bien insipide à côté de celle de sa mère, Meredith. Si bien que mon cœur n'a pas balancé entre l'une et l'autre, j'ai penché d'un coup vers Meredith. Et les sœurs Blythe. Elles sont très différentes l'une de l'autre, chacune possède son petit secret qui se révèle au fur et à mesure. Toutes les trois m'ont vraiment séduites car on les admire forcement pour ce qu'elles représentent et pour ce qu'elles sacrifient. 

 

Jusqu'au bout, on veut savoir ce qu'est devenu le fiancé de Juniper, et comme pour nous mettre au supplice, Kate Morton nous le dévoile à la toute fin. Et là encore, je vais souligner le rythme qui s'accélère trop vite à la fin. Ça semble jeté sur papier, comme pour rapidement clôturer un roman peut être un brin trop long à démarrer. Et mon sentiment est le même malgré le spectaculaire final qu'elle nous offre. 

 

Une histoire sympathique mais au rythme inégal qui lasse un peu par moment. On ne sait pas trop à quoi s'attendre, on attend le dénouement, on soupire face aux multiples interrogations de Edie, on se dit que finalement, Kate Morton a écrit de meilleurs romans - selon moi. 

 

Note : 12/20

Déception...

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