Comment reprendre goût à la vie quand on pense avoir tout perdu ? C’est la question que se pose Candice depuis la disparition brutale de son mari. Rongée par la mélancolie, la romancière traîne ses idées noires jusqu’à en perdre l’inspiration. Lorsque sa fille, Mathilde, se voit offrir l’opportunité de quitter Paris pour reprendre une boulangerie et son salon de thé, Candice la suit sans hésiter. Mais suffit-il de mettre de la distance avec ses souvenirs pour véritablement tourner la page ?

Dans le petit village du nord de la France où elles s’installent, Candice et Mathilde vont chaque jour être confrontées à leur histoire, leurs doutes et leurs peurs. Elles devront réapprendre à sourire à la vie et aux autres jusqu’à se libérer de leur passé et s’ouvrir, chacune à sa manière, au bonheur qui frappe à leur porte en cette période de Noël.

Mon avis : 

Ce roman, c'est le fell-good par excellence. Tout y est pour passer un bon moment et j'irais jusqu'à dire que si ce roman était adapté, il ferait une parfaite comédie de Noël, un genre qui ne m'emballe pas ! Toutefois, à lire, ça ne me pose pas de problème tant que ce type de romance se présente à moi une à deux fois par an. La romance pour la romance, ce n'est pas trop mon pêché mignon, il me faut du drame, du suspense. 

Quoi qu'il en soit, j'ai pris plaisir à le lire puisqu'il apporte ce qu' on attend : détente et légèreté. On ne lui demande rien de plus. 

Sur un court laps de temps (deux mois), nous allons découvrir comment Candice et Mathilde ferment la porte à leur vie pour en débuter une autre loin de la capitale française. Le mari de Candice, qui est le père de Mathilde, est mort brutalement (on découvre comment petit à petit), et toutes les deux ne peuvent continuer à vivre dans la tristesse, dans cet appartement familial. Pâtissière, Mathilde décide de saisir l'opportunité de reprendre un commerce dans le nord de la France. Pour se faire, elle embarque sa mère qui, d'auteure connue, décide de débuter cette nouvelle vie sous le signe de l'anonymat. 

La trame est mignonne, on ne va pas se mentir. Et vous vous en doutez, l'amour sera au rendez-vous ! Si ça n'avait pas été le cas, je n'aurais pas compris l'intérêt puisque qui dit roman de Noël dit romance de Noël. Les deux sont très liés ! Donc une trame sympathique portée par deux héroïnes charmantes auxquelles on s'attache. J'ai aimé le caractère jovial et secret de Mathilde tout comme j'ai aimé la retenue et l'incertitude de Candice. Leur proximité aussi, elles sont soudées et s'écoutent. Cette relation mère-fille était intéressante et plutôt bien exploitée. 

Ce qui m'a séduite c'est aussi le paysage tel qu'il est décrit. Enfin, le salon de thé et la boulangerie ! Le nord de la France est à l'opposé de ma région actuelle, vous comprendrez qu'y vivre n'est pas dans mes projets, ceci dit, le cadre chaleureux et convivial du salon de thé me donne envie de m'y rendre et de poser mes fesses avec un plaid, un chocolat chaud, un cookie et un bon livre ! 

Le salon de thé du bonheur retrouvé ne se contente pas de nous raconter l'histoire de ces deux femmes qui, sur un petit coup de tête, quittent Paris pour une boulangerie dans le Nord, c'est avant tout un roman qui aborde le lourd sujet de la reconstruction. On avait un petit pincement au cœur quand on lisait les passages de Candice qui se remémorait des souvenirs avec son mari et qui devait réaliser une première sortie à vélo sans lui. On avait ce même pincement quand on lisait le blocage que faisait Mathilde quand il était question d'évoquer son père. Toutes ses petites choses qui témoignent de la force dont elles doivent faire preuve pour avancer sans oublier. Et puis, Céline Gaudel rajoute un peu de mystère avec les carnets retrouvés par Mathilde... Mais ça, chut, je ne vais rien ajouter, il faudra que vous lisiez le livre si vous voulez savoir quels secrets renferment ces carnets ! 

Note : 17/20