«Sept histoires habilement composées, précises, sensuelles, nourries d'adrénaline, traversées par une sensation de violence sans cesse latente.» Helen Simpson, The Guardian.
«Ces histoires nous prennent toujours au dépourvu, contrariant les attentes dramatiques les plus évidentes... et en deviennent ainsi d'autant plus dramatiques. Cette prose est magnifique.» The Times.
«Les prouesses de l'écriture de Sarah Hall, déjà justement célébrées par le passé, sont d'autant plus perceptibles au fil de ce recueil. Elle évoque les lieux, les paysages, avec talent et sensualité... Les changements de narration d'une histoire à l'autre sont aussi maîtrisés que saisissants.» Jodie Mullish, The Telegraph.
«Sarah Hall est une artiste au talent aussi considérable que concis. Chaque histoire est un bijou. Ainsi rassemblées, elles constituent un recueil au pouvoir extraordinairement sensuel.» The Sunday Times
Mon avis :
Un éloge à la féminité et à l’amour. Avec La belle indifférence, Sarah Hall nous offre sept petites histoires dotées chacune de personnages au caractère affirmé, fort et déterminé. Le seul et unique point commun de ces sept nouvelles réside dans le fait que le personnage principal est une femme. Ainsi nous avons la femme qui n’aime plus sa vie de couple et cherche de l’exotisme ailleurs, la femme qui quitte son homme et trouve refuge chez une amie ou encore, la jeune fille timide qui cherche l’amitié de la brute du lycée.
Au travers de ces sept nouvelles, Sarah Hall fait en quelque sorte l’éloge de l’amour et de la féminité. Et s’il est vrai que la jaquette peut surprendre, elle n’en est pas moins en accord avec cette féminité recherchée par l’auteur. Et cette féminité - que chaque femme tente d’explorer - n’est pas une féminité jolie, agréable ; non, elle est plutôt puissante - voire dévastatrice - charnelle, sensuelle. Tout comme l’amour que nos protagonistes éprouvent, un amour qui les amène à souffrir et à réaliser ce qu’elles n’imaginaient pas possible. Si je lie la jaquette à l’éventuel surprise que l’on peut ressentir à la lecture de la première nouvelle, c’est tout simplement parce que celle-ci comme les six suivantes ne sont pas gaies. Et je trouve que la robe, aussi jolie soit-elle, est un peu en contradiction ; notons tout de même que la couleur rouge peut représenter la passion ou la mort, des thèmes que l’on retrouve dans ces nouvelles.
Sarah Hall explore différentes facettes de la femme (à différents âges aussi) mais des facettes plutôt tristes, dépressives, malheureuses. Peut-être est-ce ainsi que son écriture se fait la plus belle ? Je ne sais pas, je ne connais pas l’auteure autrement qu’avec ce recueil ; cependant, je peux affirmer qu’elle possède un je-ne-sais-quoi qui subjugue le lecteur. Est-ce la faute de son aisance à nous décrire les émotions perçues ou ressenties ? La faute à ces ambiances parfaitement contées ? Ou tout simplement dû au fait que condensée, l’histoire se veut plus chargée émotionnellement et ne se perd pas ainsi en futilité ? Car, et c’est là ce que j’admire chez les auteurs de nouvelles, chaque histoire possède son début, son milieu et sa fin. Nous sommes captivés par ces courts passages de vie de chacune des héroïnes. Alors bien sûr, il y a en a une que l’on préférera à une autre, c’est normal ; néanmoins, elles sont toutes les sept dotées d’un fort potentiel, une sensualité tantôt implicite tantôt exprimée, un pouvoir attractif qui charme le lecteur et finit par l’enthousiasmer. C’est pourquoi je tiens à remercier les Éditions Christian Bourgois pour cette découverte plus qu’agréable !
Note : 16/20
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