Juste avant de mourir, Emmely Woodhouse, descendante de la riche famille Tremayne, a laissé à sa petite nièce Diana plusieurs indices sur l'histoire de ses ancêtres, disséminés dans son manoir.

Diana décide de découvrir pourquoi son arrière-arrière-grand-mère, Grace, a été déshéritée il y a plus d'un siècle. Une quête qui l'entraînera jusqu'au Sri Lanka, pour un voyage inoubliable.

 

Mon avis :

 

Avant de vous donner envie de découvrir ce roman, je tiens à remercier les Editions Charleston pour ce merveilleux voyage :-)

 

Le roman s'ouvre sur une lettre, le genre de lettre que nous aimerions tous trouver un jour, une lettre mystérieuse écrite en 1888 par Victoria. Peu de lignes, mais suffisamment pour comprendre qu'une catastrophe a bouleversé l'ordre établit, une catastrophe qui a détruit en partie la famille de Victoria.

 

Cette lettre, c'est le point de départ. Nous sommes en 2008, Diana se voit confier une mission complexe: découvrir un secret de famille. Dès le départ, il faut bien assimiler l'arbre généalogique de la famille afin de ne pas se perdre; il n'est pas courant que l'on parle d'arrière-arrière-grand-mère. Une fois cela fait, on ne peut que plonger dans cette histoire - ou plutôt, ces histoires - qui nous fascinent chacune à leur manière. La construction du roman est très agréable, nous voyageons entre 2008 et 1887 selon les chapitres. Une construction alternée qui nous permet de suivre progressivement l'histoire de Grace et de sa famille qui ont dû s'installer au Sri Lanka pour reprendre la plantation de thé suite à la mort de son oncle, et celle de Diana qui profite de cette mission pour fuir son mari dont elle vient de découvrir l'infidélité.

 

Les chapitres concernant Grace sont écrits de son point de vue (le plus souvent), si bien que l'on s'attache énormément à cette jeune fille. Du moins, je me suis beaucoup attachée à elle ! Une jeune anglaise, contrainte de vivre selon les conventions, promise à un avenir d'aristo devient l'héritière d'une plantation de thé dans un pays qu'elle découvre avec ravissement. Elle découvre surtout l'amour dans les bras de Vikrama et ça, inutile de tourner autour du pot, on s'en doutait un peu ! Un amour impossible et pour lequel Grace va transgresser toutes les règles. Et c'est de cet amour que naîtra la dissolution de sa famille. Les chapitres consacrés à Diana sont toujours écrits de son point de vue, mais contrairement au personnage de Grace, je ne me suis pas spécialement attachée à Diana. Elle semble gentille, là n'est pas le problème, mais elle possède un je-ne-sais-quoi qui fait que je n'en ferais pas ma meilleure copine. Mis à part cela, je trouve superbe de vouloir (et de pouvoir) partir à la recherche de ses origines comme elle le fait, aidée en cela par Jonathan, un historien du pays.

 

L'île aux papillons s'adresse surtout à tous ceux (et celles) qui sont fans des grandes sagas familiales, des mystères à résoudre et des histoires d'amours impossibles. L'auteur nous en offre une qui va nous serrer le cœur, et une autre, plus moderne qui nous fera sourire tant elle semble évidente ! Mais ce roman s'adresse aussi à tous les passionnés d'évasion: les descriptions des lieux, du climat, de la mentalité, donnent réellement envie de connaître cette île. Et ces descriptions sont si précises que l'on a l'impression de marcher aux côtés de Grace ou de Diana.

 

L'intrigue du roman, qui contient 425 pages, ne faiblit pas un instant. Le rythme est juste et les quelques indices que Diana découvre au fur et à mesure cadence agréablement sa recherche et donc la lecture. L'auteure est parvenue à me surprendre à la toute fin, je n'imaginais pas que l'histoire se terminait ainsi. Et en cela, je trouve que ce roman est excellent car si certains faits sont prévisibles, d'autres au contraire nous étonnent.

 

Moi qui adore les romans qui altèrent les époques, dont la trame principale est une belle quête et dans lesquels, il y a un bel amour inconcevable en raison de la société ou des classes, j'ai été servie avec L'île aux papillons !

 

Note : 17/20