Perséphone n'est la déesse du printemps qu'en titre. Depuis qu'elle est toute petite, les fleurs se ratatinent à son contact. Après s' être installée à New Athens, elle espérait mener une vie discrète, dans la peau d'une journaliste mortelle. Tout change lorsqu'elle s'assied dans une boîte de nuit clandestine pour jouer une partie de cartes avec un étranger hypnotique et mystérieux.
Hadès, le dieu des morts, a bâti un empire du jeu dans le monde des mortels et ses paris favoris sont réputés impossibles. Mais rien ne l'a jamais intrigué autant que la déesse qui lui offre une aubaine laquelle il ne peut résister. Après sa rencontre avec Hadès, Perséphone se retrouve liée par un contrat avec le Dieu des morts, et ses conditions sont impossibles : Perséphone doit créer la vie dans le monde souterrain ou perdre sa liberté à jamais. Le pari ne se limite cependant pas à exposer l'échec de Perséphone en tant que déesse. Alors qu'elle s'efforce de semer les graines de sa liberté, son amour pour le Dieu des ténèbres grandit - un amour à la fois envoutant et interdit.
Mon avis :
Je vous avoue que la lecture de ce roman m'a été inspirée par la vidéo d'une influenceuse sur Instagram, une influence tellement plongée dans cette histoire qu'elle la lisait en cuisinant, en mangeant, etc. Je me suis dit qu'il s'agissait peut-être d'une pépite, c'est pourquoi, ma curiosité m'a poussée à regarder sur LivrAddict et à me dire que, peut-être, il pourrait me plaire.
Eh bien je peux vous dire que s'il ne fut pas un coup de cœur, il fut un énorme plaisir à découvrir ! Ce qui m'a le plus séduite, c'est l'univers. Oui, car l'histoire en elle-même, elle est légèrement prévisible, ne nous mentons pas, on sait qu'Hadès et Perséphone vont tomber amoureux. Mais l'univers est extrêmement riche, développé, décrit. Et ça m'a vraiment emballée, la plume de Scarlett St. Clair étant très visuelle, chaque détail était décrit sans que cela n'étouffe le récit sous des phrases trop longues. Non, elle donné les bonnes infos au bon moment.
L'univers de la mythologie grecque est donc dominant ici, vous l'avez compris. Je dois admettre qu'il m'est impossible de vous dire si l'auteure a pris des libertés ou pas, n'étant pas assez calée sur le sujet. J'ai des connaissances, et je pense que nous avons les mêmes, à savoir Aphrodite ou encore Poséidon, mais dans les faits, dans les détails de ce qui fait que les Dieux sont les Dieux, je ne peux aller plus loin que mes connaissances légères.
Scarlett St. Clair a donc écrit l'histoire d'Hadès et Perséphone, la Déesse du Printemps, fille de la Déesse de la Mousson, fille sans pouvoir. Un soir, elle rencontre Hadès, Dieu des morts. Hadès dont la réputation n'est plus à faire puisqu'il est réputé pour être cruel, sans cœur, adepte des paris qui prennent des vies. Perséphone va découvrir la réalité derrière le mythe, mais aussi, les Enfers, les âmes qui y vivent, les envies de celles-ci. Désireuse de vivre dans le monde des mortels, Perséphone cache son statut de Déesse grâce à un Charme qui masque sa magie et ce qui la caractérise. Tous ces détails contribuent à rendre le récit plus riche et moins romance pure sans fond.
Si le fond est bon, la forme n'est pas dingue, disons qu'elle ne révolutionne pas le genre. Une jeune fille un brin timide qui tombe raide dingue amoureuse du plus bel homme qui est aussi le plus inaccessible et le plus redouté, il y a comme un air de déjà-vu ! Toutefois, si ça ne devait se résumer qu'à cela, ce serait rédhibitoire, il faut savoir transmettre les émotions et Scarlett St. Clair y est parvenu. On sentait la tension palpable entre nos deux protagonistes, mais aussi la joie communicative de Lexa - la meilleure amie de Perséphone - la haine de Menthé - l'assistante de Hadès - , toutes les émotions sont perceptibles.
"Sa voix était hypnotique et sa chaleur envoûtante. Hadès était l'aventure dont elle avait désespérément envie. Il était la tentation à laquelle elle voulait céder. Il était le péché qu'elle voulait commettre."
Alors oui, ce roman réunit à lui seul beaucoup de clichés avec le beau mâle ténébreux, la jeune (blonde) naïve, la meilleure copine délurée ou encore la méchante mère, et alors ? On le sait, on ouvre ce livre en sachant que ça ne va pas nous apprendre beaucoup de choses, que le coup du contrat qui unit deux personnes, on connait, mais on l'ouvre en toute connaissance de cause, donc on le lit pour se faire un avis et pour éventuellement, se distraire. J'aime alterner les registres littéraires et parfois, une lecture sans prise de tête, ça fait du bien. Ca vend un peu de rêve même si la crédibilité frôle le zéro.
Hadès & Perséphone, A touch of darkness, est une réécriture du mythe existant. L'univers mythologique grec combiné à une romance moderne nous offre un moment de lecture plaisant qui, je vous l'accorde n'est pas transcendant, mais attise la curiosité qui devra être assouvie prochainement avec le tome 2. Je rajoute que ce roman se destine à un public averti, certaines scènes sont décrites crument.
Note : 17/20
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