Je m'appelle Harriet Manners et maintenant je suis mannequin.
Je sais que je suis mannequin parce que nous sommes lundi matin et que je porte un tutu doré, une veste dorée, des ballerines dorées et des boucles d'oreilles dorées. Mon visage est peint en doré et un long fil de fer doré est enroulé autour de ma tête. Ce n'est pas ainsi que je m'habille d'habitude le lundi.
Eh oui, la geek que j'étais est devenue tendance, populaire et cool ! Comment ça, «ce n'est pas crédible» ?
Mon avis :
Presque une année s’est écoulée depuis que j’ai refermé le tome un. Résultat, je trouve qu’une année, ça passe très vite ! Qu’importe, je me souvenais bien de l’histoire (qui n’est pas rocambolesque donc difficile à oublier si on a aimé), je n’ai donc pas eu de difficultés à entrer dans ce deuxième tome qui suit agréablement le premier.
Harriet est toujours mannequin et toujours identique à elle-même : pleine de savoir, elle commet souvent des gaffes qui prêtent à sourire. Son bel amour l’a quittée, son père et sa nouvelle compagne vont avoir un bébé – sujet qui orne toutes les conversations – et Nat, sa meilleure amie, est expédiée en France pour l’été. De quoi déprimer Harriet, jusqu’à ce que l’occasion de mettre les voiles à plus de 10 000 kilomètres de là se présente… Direction, le Japon !
Nouvelle aventure pour notre héroïne que nous voyons évoluer loin de son Angleterre natale. Elle va, vous vous en doutez, commettre quelques bêtises - parfois elle en prendra conscience et parfois non -, elle va tomber de haut en voyant Nick (son grand amour) avec une autre fille, mais surtout, elle va devoir apprendre à se débrouiller un peu toute seule.
Geek Girl 2 prolonge à merveille Geek Girl 1, pas de saut brutal dans le futur, pas de redondance quant à l’histoire, pas de grande nouveauté non plus. Harriet reste Harriet et même chose pour tous les personnages. Dans ce tome, nous allons donc découvrir le Japon au travers des yeux de Harriet et ceux qui connaissent notre héroïne savent qu’elle a une vision particulière du monde. Elle n’extrapole pas, elle ne part pas dans des délires, elle est très terre à terre et nous offre des réflexions posées, des pensées réfléchies qui sont trop souvent impossible à contredire. Encyclopédie vivante, c’est cette capacité à avoir toujours réponse à tout qui m’a séduite. Et réponse à tout intelligente ! N’allez pas croire qu’Harriet se contente de répondre pour fermer le clapet de l’un ou de l’autre, non elle nous expose les faits. Le tout avec humour, on ne peut qu’adhérer. Comme pour le premier tome, j’ai le regret d’avouer que je ne pourrai pas tout retenir et c’est bien dommage, ça m’aurait permis de briller dans les conversations ! Enfin…
Ce tome est davantage centré sur Harriet en délaissant les autres personnages. Notamment un, j’ai nommé Wilbur. Franchement, ses réparties et les surnoms qu’il donne à Harriet m’ont beaucoup manqué. J’ai trouvé que ce tome manquait de panache en raison de son absence. C’est à mes yeux un personnage incontournable qu’il est dommage d’avoir évincé pendant un si long moment. De la même façon, Nat est mise de côté. A contrario, l’auteure a développé le personnage de Yuka (la styliste) et c’est un plus même si cet approfondissement n’apporte que peu de chose au roman. Disons qu’il ne l’étoffe pas.
L’histoire tient la route : Harriet est toujours mannequin. Dit comme ça, on suppose qu’elle a une vie de rêve, mais non, et c’est avec ses problèmes d’adolescente qu’elle doit composer. La trahison dont elle est victime, je l’avais devinée avant elle et n’en fut pas étonnée ; je me demandais qui allait l’aider à ouvrir les yeux et j’ai aimé voir les différentes interventions.
Tout comme dans le tome un, j’ai apprécié de ne pas trop en lire sur la mode. Certes, c’est un sujet intéressant, mais l’auteure ne place pas ce domaine comme personnage principal. Si j’avais envie d’en lire des pages, je sauterais sur un chick-lit, à coup sûr je serais comblée. Ici, la mode, sert à la fois de lien pour connecter Harriet à son nouvel univers (et toutes ces composantes, comme Nick ou Wilbur), mais elle sert aussi de frontière pour notre héroïne qui possède une vie en dehors des fringues. C’est finalement un simple élément qui scinde notre héroïne en deux, créant ainsi deux Harriet complémentaires.
Un roman qui se lit avec plaisir. Si on a aimé le premier volet de la saga, ce deuxième ne peut que séduire bien qu’il soit, à mes yeux, un brin en dessous du premier. Ah… tout ça parce que Wilbur et son humour si particulier m’ont manqué !
Note : 15/20
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