Parfois, les hommes font vraiment des choses stupides. Comme noter le prénom de leur conquête d’un soir au creux de leur main pour ne pas l’oublier au réveil, par exemple. Ou bien promettre de ne jamais toucher à la sœur de leur meilleur ami.
Connor n’échappe pas à la règle. Connor, c’est le meilleur ami de mon frère. Le mec le plus canon que j’aie jamais rencontré. Et accessoirement l’heureux élu avec qui je me suis honteusement envoyée en l’air j’ai passé un délicieux moment lors d’une soirée très arrosée à la tequila.
Une nuit intense, passionnée, mémorable… suivie d’une douche froide quand il a compris qui j’étais et qui j’allais devenir – sa colocataire.
Là, il a vraiment eu l’air paniqué.
Je me demande bien pourquoi : a-t-il peur que je révèle notre petit secret à mon frère ?
À moins qu’il ne redoute que nous ne succombions une fois de plus à la tentation…
Mon avis :
Après avoir refermé Le fantôme de la Mary Celeste, j’ai ressenti le besoin d’une lecture piquante afin de changer de registre. Ce roman, qui traîne dans ma PàL depuis un petit moment, était tout indiqué.
Connor et Austin sont amis depuis quinze ans. La trentaine, le premier est cuisinier, le second est footballeur professionnel. Ils vivent ensemble tels deux célibataires : soirées beuveries et filles à gogo. Connor (il s’agit de notre héros masculin) rencontre un soir une fille avec laquelle il termine dans sa voiture. S’il a pour règle de ne jamais revoir ses conquêtes, quelle n’est pas sa surprise de découvrir, quelques mois plus tard, en sa nouvelle colocataire, la jeune fille de la voiture. Une jeune fille qui l’avait marqué par son sens de la répartie et par son détachement. Et comme si cela ne suffisait pas, elle se révèle être la sœur d’Austin, son meilleur ami avec lequel il a un pacte : ne jamais toucher aux sœurs (car Connor en a une). Maddie, de son petit prénom, a envoûté Connor, un envoûtement réciproque, et tous deux doivent à présent lutter contre l’attraction qui semble les pousser inexorablement l’un vers l’autre.
Dès les premières lignes, j’ai été plus que séduite. Plongée dans le monde de Connor, j’ai aimé l’humour utilisé par l’auteure. Que l’on apprécie ou pas l’attitude de Connor, on sourit de sa façon de penser. Quand Maddie entre en jeu (et on ne sait pas qui elle est à ce moment-là), on sourit davantage de la déstabilisation dont il est victime. Mince, il a trouvé plus fort que lui ! J’ai donc commencé cette lecture avec un réel plaisir car elle correspondait à ce que je recherchais. Connor et Maddie vont jouer au chat et à la souris et vont finir par s’attraper. Oui, désolée de vous l’apprendre, mais ce n’est pas vraiment une surprise… Et étrangement, c’est à ce moment-là que j’ai senti une certaine longueur s’installer. Autant lire les joutes verbales était drôle, autant en couple, ils manquent de piquant. A cela s’ajoute la dernière partie qui m’a semblé un chouïa trop longue (et pourtant, en terme de pages, elle est courte !). A mes yeux, raccourcir la première (les joutes verbales) ainsi que la deuxième (en couple) aurait été judicieux pour un bon équilibre des parties. La troisième m’aurait certainement semblé plus constructive et cela aurait aussi permis un peu plus de développement. Malheureusement, nous sombrions un peu trop dans le pathos… Résultat, j’ai été super emballée au début, emportée tranquillement au milieu, et un peu lestée quelques part entre le "bouge donc !" et le "oublie la/le" à la fin. Sans oublier cette tension sexuelle très palpable à la lecture, non dérangeante, mais un peu redondante pour moi.
"Elle était proche et lointaine à la fois. En un pas, j’aurais pu la prendre dans mes bras. En un pas, elle aurait pu me coller une gifle monumentale."
Les personnages sont sympathiques. Comme je le dis, notre duo principal nous donne le sourire. Toutefois, à la fin, Connor a une attitude des plus détestables, et là c’est la femme qui parle puisque monsieur retombe dans ses travers. Pour le coup, il a baissé un peu dans mon estime. Je n’en dirai pas plus, peut-être que celles et ceux qui ont lu le roman voient à quoi je fais allusion… ? Le texte, écrit à deux voix, offre deux visions de la même histoire, très intéressant car nous avons la vision de l'homme et celle de la femme.
Un roman qui tient partiellement ses promesses. Une vraie romance à l’image du titre et de la couverture, un roman qui donne le sourire et vend un peu de rêve (je fais référence au loft, aux soirées, aux hommes tous beaux comme des dieux, à l’amour, …). A lire pour se détendre.
Note : 15/20
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