Anna Godbersen - The luxe, tome 4 : Vénéneuses

Été 1900. À New York, Elizabeth cohabite avec un époux qu’elle n’aime pas, pour assurer un avenir à l’enfant qu’elle porte. Diana s’enfuit à Cuba, à la recherche d’Henry, son grand amour.

Carolina l’ancienne servante réalise son rêve : désormais c’est elle, la favorite de la haute société new-yorkaise. Penelope se console de l’indifférence d’Henry en acceptant les avances du sublime prince de Bavière.

Mais les fantômes du passé risquent fort d’empêcher nos héroïnes de vivre les nouvelles existences qu’elles se sont choisies…

 

Mon avis : 

 

Dernier tome de la sage The luxe, celui-ci clôture-t-il comme il faut toutes les histoires couchées par Anna Godbersen ? Réponses au fur et à mesure ! 

 

On retrouve avec plaisir Elisabeth, sa sœur Diana, Henry et sa femme Penelope, mais aussi Carolina qui cherche à conquérir son rêve. Tous nos protagonistes sont là pour notre bonheur et c'est avec joie que l'on découvre la suite de leurs aventures dans la continuité du tome précédent

 

Diana, si vous vous en souvenez, c'est un peu l'électron libre de la saga. Elle se fiche des convenances et si son cœur lui dit de plier bagages pour retrouver Henry, elle le fera, tout comme elle coupera ses longs cheveux pour se faire plus discrète dans un milieu d'hommes. J'ai beaucoup aimé l'évolution de ce personnage que je n'attendais pas comme prenant autant de place dans la saga. C'est vrai que le premier tome faisait la part belle à sa sœur Elisabeth et j'ai aisément pensé que le côté rebelle d'Elisabeth était déjà le summum de la rébellion proposée par l'auteure, mais Diana relève le niveau ! Elisabeth, justement, qui reste relativement discrète mais qui se voit créditée d'une intrigue des plus surprenantes, dans le sens positif, une intrigue que je n'ai pas vue venir. De façon générale, les personnages féminins plaisent ou ne plaisent pas, selon à qui vous vous identifiez. Penelope retrouve sa verve dans ce dernier tome, et si elle est moins perfide que dans les deux premiers volets, il n'en demeure pas moins qu'Anna Godbersen se sert d'elle pour faire passer un message (à trop en vouloir, plus dure est la chute, pourrait-on dire).

 

Une fois de plus, Anna Godbersen ne nous épargne pas et j'ai envie de lui tirer mon chapeau pour avoir conclu sa saga sur une touche d'imperfection ; si tout avait été un succès pour nos héroïnes, cela aurait été trop beau et peu crédible. Car oui, pour certaines d'entre elles, le bonheur n'est pas au rendez-vous. Qu'importe, la porte reste ouverte pour un avenir meilleur, je dirais même qu'elle reste ouverte pour une suite, ce qui serait une idée intéressante mais à laquelle il ne faut pas céder au risque de briser les images du film que nous nous sommes faits au sujet de Penelope, Diana, Elisabeth, Carolina et Henry. 

 

Cette saga permet aussi de mettre en avant le léger tournant qui s'opère en ce début des années 1900. Je vous rappelle que toute la saga se déroule sur une bonne année puisque le premier tome démarre en 1899 et le quatrième se conclut en juillet 1900. Avec le recul, je me dis que ce fut une année riche en rebondissements ! Le tournant dont je parle regroupe l'émancipation des femmes mais aussi la chute progressive de ces illustres familles qui régentent la société new-yorkaise. J'ai beaucoup aimé le fait qu'au travers de toute sa galerie de personnages, l'auteure explore les différentes facettes de ces mutations et la façon dont chacun doit s'adapter. Ainsi, elle ne prend pas de parti, nous avons la femme qui veut fuir les conventions, celle qui veut y rester fidèle. Il y a aussi celle qui escalade les différents niveaux des classes sociales - certainement le personnage le plus construit de la saga -  j'ai nommé Carolina. Elle part de rien et arrive à un tout. Peut-être pas le tout qu'elle espérait, mais elle se donne les moyens de s'en sortir. A elle seule, elle symbolise, en quelque sorte, la chute des grandes familles rentières et l'avènement des nouveaux riches. 

 

La plume est toujours aussi plaisante, fluide, avec une touche d'humour. Une plume qui s'accorde avec le style de l'histoire, soutenue et légère à la fois. Comme je le disais, la fin de cette saga n'est pas un happy end pour tous, mais l'écrire autrement aurait manqué de réalisme et aurait donné un côté trop fleur bleue à cette saga qui, à de nombreuses reprises, n'a pas épargné ses protagonistes. Pourquoi en aurait-il été autrement à la fin ? Vous voulez savoir si Henry et Diana vont enfin vivre de leur amour ? Si Elisabeth va avoir son bébé ? Si Carolina va trouver un homme encore plus riche ? Si Penelope va continuer à faire du chantage à son mari pour qu'il reste marié avec elle ? Je ne livre aucune réponse ici, ce serait trop dommage d'ôter le plaisir de la découverte, donc je vous laisserai obtenir les réponses à ces questions par vous-même ! 

 

Note : 18/20

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    Cassandre (mardi, 14 janvier 2025 20:53)

    J'ai lu la saga à sa sortie et j'avais adoré, j'en garde un superbe souvenir !

  • #2

    Les Mots de Gwen (mercredi, 22 janvier 2025 09:20)

    Il restera un très bon souvenir pour moi aussi :-)