Angleterre, XVIIe siècle. Susan, guérisseuse et sage-femme lègue à son fils, John, un savoir contenu dans «le Livre du festin des Saturnal». L’orphelin est envoyé au Manoir de Buckland. Affecté aux cuisines, il pénètre dans un univers de faste et d’abondance, peuplé d’une armée de domestiques sur lequel règne Maître Scowell.
Peu à peu, John s’initie au secret des fourneaux et parvient à une maîtrise parfaite de son art. A peine embauché, John s’éprend de Lucretia, le fille de Lord William. Mais leur union est impossible : la jeune fille doit épouser son cousin, Piers Callock, qu’elle déteste, pour que le manoir reste dans la famille.
Alors que John prépare le repas de noces de Lucretia et Piers, la nuit précédant le banquet, on apprend que le roi vient d’être destitué. C’est la guerre civile… Les soldats fanatiques qui défendent les idéaux puritains de Cromwell saccagent le pays, instaurent une longue dictature qui plonge la société anglaise de la seconde moitié du XVIIe siècle dans la misère. Serait-ce aussi la fin de la malédiction qui pesait sur les destinées de John et de Lucrétia ?
Mon avis:
La première phrase qui me vient à l'esprit pour évoquer ce roman est qu'il n'entre dans aucune catégorie: roman d'amour ? roman historique ? roman fantastique ? Eh bien en fait, il est un mélange des genres, une sorte d'O.V.N.I. dans le monde de la littérature.
Cependant, et malgré l'écriture très agréable et l'imagination incroyable de l'auteur, je ne suis pas parvenue à entrer totalement dans l'histoire.
A la lecture du résumé, je m'attendais à un roman un peu plus... Je ne trouve pas le mot adéquat, je peux seulement dire que l'histoire entre John et Lucretia ne m'a pas semblé être au centre du roman comme le laisse supposer le résumé. En fait, dès le départ j'ai eu du mal à plonger dans l'histoire car nous avons une centaine de pages sur l'enfance de John. Certes pas inutiles, mais un peu trop longues à mon goût. Et puis la suite était un peu "molle": Lucretia et John se croisent, mais sans plus. Nous avons davantage de pages sur la cuisine qu'autre chose !
En réalité, je crois que j'imaginais un roman dans lequel le héros - John - se battrait pour que sa belle - Lucretia - le choisisse en dépit de sa condition. Mon côté romantique a légèrement pris le dessus (et pour le coup, une belle claque !), si bien que je n'ai pas réussi à plonger dans cette histoire à 100%.
Ceci dit, l'auteur a une plume réellement magnifique. Quand il écrit, il nous donne l'impression de nous raconter une histoire; c'est fluide, léger, mordant, riche de vocabulaire, ... Un vrai plaisir ! Tout comme le chapitre "cuisine" qui s'intercale entre chaque chapitre de l'histoire: une petite leçon, une recette (impossible à reproduire !), des estampes qui s'intègrent parfaitement (vous pouvez le voir sur la photo un peu plus bas), font de ce roman un livre à part.
Ce qui m'a plu aussi dans ce livre et qui fait qu'il n'est pas une réelle déception, ce sont les thèmes abordés: la chasse au sorcière, la cuisine médiévale, la chute du Roi, ... Lawrence Norfolk balaie quelques années et permet à ses personnages d'évoluer avec l'histoire.
Je tiens à remercier les Éditions Grasset pour ce roman qui même s'il ne fut pas un coup de cœur, n'en reste pas moins un bon roman si l'on est curieux de la cuisine médiévale :-)
Note: 13/20
Écrire commentaire