Depuis que sa meilleure amie, Pénélope Featherington, a convolé en justes noces, Éloïse, la rebelle de la fratrie Bridgerton, s'interroge : les commères n'auraient-elles pas raison de prétendre qu'elle ne trouvera pas de mari ? Oh, elle en a reçu des propositions au fil des ans ! Elle les a toutes refusées, sous prétexte que ses prétendants n'étaient pas... parfaits. Une exigence ridicule, bien sûr. Inquiète à l'idée qu'il ne soit déjà trop tard, Éloïse reçoit à point nommé une invitation de la part de sir Phillip Crane, un veuf avec qui elle entretient une relation épistolaire. La proposition est d'autant plus audacieuse qu'il envisagerait de se remarier... Sans en souffler mot à quiconque, elle décide de se rendre chez cet homme qu'elle n'a jamais rencontré.
De son côté, sa sœur Francesca file le parfait amour avec son mari, le comte de Kilmartin, dans leur château en Écosse. Elle n'imagine pas qu'un événement inconcevable va bouleverser le cours de sa vie, pour le pire et pour le meilleur.
Mon avis:
J'étais extrêmement impatiente de découvrir ce tome (qui en regroupe deux), en particulier le personnage d'Eloïse qui est, on peut le dire, un de mes préférés.
Malheureusement, je n'ai pas reconnu Eloïse dans ce volet. Son impétuosité s'est effacée au profit d'une personnalité plus conventionnelle. Et je n'ai pas compris quel avait été le déclic. Enfin, elle l'explique, mais je n'adhère pas à cette explication car trop fumeuse selon moi. L'histoire d'Eloïse démarre dans la continuité parfaite du tome concernant Colin. Attention, spoiler pour ceux qui n'ont pas lu le tome précédent : son frère se marie, elle quitte Londres pour rejoindre un homme avec lequel elle a eu une correspondance. Je dois dire que l'histoire démarre fort car l'autrice nous présente cet homme ainsi que sa femme qui sont autres que Sir Phillip Crane et Marina que les fans de la série netflix ont pu découvrir dans la première saison. Le choc quand on découvre la personnalité de Marina, mais je n'en dis pas plus, j'ai tout simplement hâte de voir de quelle manière sera traité ce personnage dans les saisons suivantes, notamment dans la saison concernant Eloïse puisqu'elle y joue un rôle. Pour en revenir à l'histoire propre et écrite d'Eloïse, je n'ai pas adhéré au personnage. J'ai retrouvé sa fougue à la lecture des premières pages, mais celle-ci s'est tout simplement éteinte au fur et à mesure. Pour Eloïse, je m'était dessiné un portrait d'une jeune femme moderne pour son époque, à contre courant des us et coutumes concernant le mariage et surtout, avec un réel caractère. Si on retrouve son côté déterminé qui fait son charme, il n'est pas utilisé à bon escient et va à l'encontre de ce que je pensais de cette jeune femme.
Francesca, c'est un des personnages que l'on connait le moins. Elle est survolée dans les premiers tomes, évoquée, mais peu présente finalement. Ce tome nous permet de la découvrir. Nous savions qu'elle était veuve, mais sans savoir exactement pourquoi ou comment. Son histoire, bien que touchante, m'a semblée trop longue. Je précise, pour recadrer sur le plan chronologique, que le tome concernant Francesca se déroule à peu près en même temps que l'histoire de Colin. Vous me suivez ? Donc Eloïse et son mariage n'apparaissent qu'à la fin du tome Francesca. Celle-ci est un personnage très touchant. Elle a vécu un drame mais a réussi à se relever. J'ai aimé ses doutes mais ils ont été trop longs pour moi. On a beaucoup tergiversé, ça traînait un peu.
A la différence des autres tomes de la saga (je parle des précédents, n'ayant pas lu les suivants), nous quittons Londres, que ce soit avec Eloïse ou Francesca. Nous y revenons brièvement avec Francesca, mais l'essentiel se passe hors capitale, ce qui veut dire pas de mondanités, pas de rendez-vous pour se séduire, rien de ce qui fait le charme de la cour anglaise. Ca m'a un peu déroutée, je dois l'avouer, car le cadre est, selon moi, un personnage de la saga. Mais ce qui m'a le plus déroutée, c'est l'absence d'informations. On quitte le tome de Colin sur une information capitale et à aucun moment, il n'en est fait mention dans le tome Eloïse. Ca m'a laissée dubitative. Tout comme l'absence de correspondance entre cette dernière et Penelope, j'ai du mal à le croire et à le comprendre.
Toutefois, l'autrice a ajouté une touche de drame dans ces deux tomes avec des thèmes forts comme le suicide ou la maladie. J'ai aimé la façon dont elle en parle à la fin de son roman, expliquant qu'elle a évoqué ces maladies avec les yeux de l'époque, les doutes et les incompréhensions. Le mari de Francesca est parti se coucher avec la migraine pour ne jamais se réveiller ; une rupture d'anévrisme, mais pour l'époque, l'inconnu, et comme le dit l'autrice, on ne fait pas d'autopsie sur un membre de l'aristocratie, Francesca n'a donc jamais su de quoi son mari était mort. Tout comme Michael qui souffre de la malaria (aujourd'hui, on l'appelle le paludisme), on connait les causes mais à l'époque, l'air polluée était unique vecteur. Julia Quinn a reversé une partie des bénéfices liés à la vente de ce tome à la recherche médicale contre le paludisme. Le suicide est aussi évoqué; en substant, la dépression l'est aussi, même si pour l'époque, on dit que certaines personnes naissent mélancoliques.
Un double tome qui possède des hauts et des bas. Je reste déçue de la trame d'Eloïse, Francesca a une histoire plaisante avec une alchimie de dingue entre elle et Michael, mais beaucoup de lenteurs. La passion qui anime Eloïse dans les tomes précédents n'a pas trouvé sa place ici et pour Francesca, une histoire qui devient captivante sur la fin, dommage.
Je note aussi une erreur dans le tome Eloïse puisqu'il est écrit:" A l'exception de sa sœur Eloïse, qui venait de perdre son mari en Ecosse (...)". Il faut comprendre que l'on parle de Francesca et en termes de temporalité, elle ne vient pas de perdre son mari puisqu'il est mort depuis quatre ans.
Note: 13/20
Déception...
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