Depuis un an, Marcel n'en finit plus de travailler. Il réalise que le temps file et que ses enfants ont pris leur envol. Antoine, artiste peinte, a décidé de tenter sa chance à New York. Quant à Laura, elle semble très préoccupée : elle n'a toujours pas annoncé à son père qu'elle compte repartir à l'université et le nouvel ami de Francine ne lui inspire pas confiance...
Les années 1960 suivent leur cours tumultueux et ne laissent pas indemne le quartier de Montréal.
Mon avis :
Comme à chaque fois que je plonge dans cette saga, j'en ressors enchantée :-) Avec ce quatrième tome (version pocket), j'ai apprécié de retrouver Marcel qui avait brillé par son absence dans le tome précédent. Nous le retrouvons donc à la tête de son épicerie, devant faire face aux problèmes de gestion de stocks et de personnel. Sa fille Laura va l'aider à trouver une solution et tous deux vont se rapprocher comme jamais. Une aide qui va mener Laura à une réflexion: doit-elle poursuivre ses études en psychologie ? En effet, au fil des pages, et donc des années, nous lisons les craintes de Laura quant à l'idée de se retrouver derrière un bureau, elle qui a aimé l’expérience de l'épicerie... Mais n'oublions pas Antoine, qui commence à connaître un joli succès avec ses tableaux, Evangéline qui se demande si elle sert encore à quelque chose, Adrien qui doit à présent partager sa fille Michelle avec la mère de celle-ci, Maureen, Bebert qui ne sait s'il doit avouer ce qu'il ressent à Laura, Francine qui disparaît corps et biens laissant son petit derrière elle, et Bernadette qui continue d’œuvrer pour le bien de tous et qui ose croire en l'incroyable.
L’évolution de chaque personnage suit tranquillement son cours. Comme lors des précédents tomes, l'auteure place ses personnages au cœur de l'Histoire, des évolutions technologiques et de mentalité. Ici, une bonne partie du roman évoque l'exposition universelle de 1967, un évènement auquel chacun veut participer à sa façon. Mais elle évoque aussi l'évolution de la mode avec la jupe qui dévoile le genou. Sans oublier la télévision couleur qui fait son apparition ! J'aime beaucoup lire les aventures de nos différents protagonistes en fonction de tous ces évènements, il est amusant de découvrir leurs réactions face à ce qui est normal pour nous aujourd'hui.
Selon les tomes, je trouve que l'on s'attache plus ou moins à certains personnages. Marcel, par exemple, ne m'avait pas spécialement emballée jusque là, mais dans ce tome ci, il est plus sensible, plus à l'écoute, moins grande gueule, ce qui fait que j'ai beaucoup apprécié lire ses réflexions. Francine connait une réelle mésaventure et malgré le côté ultra négatif de ce qu'elle vit, j'ai trouvé que l'on tournait un peu en rond avec elle. J'espère que son histoire va vite évoluer. Mes chouchous restent Bernadette et Adrien: on se demande (et quelle frustration !) où ils vont tous les deux et s'ils iront ensemble ?! Bernadette étant la femme de Marcel, frère d'Adrien, la situation est cocasse ! Pour eux aussi j'espère que la situation va évoluer et positivement, ce serait bien ! Evangéline restera Evangéline, ses réflexions amènent toujours le sourire ! Même si les titres ne concernent que deux personnages, tous trouvent leur place, Louise Tremblay d'Essiambre n'en laisse aucun sur le bord de la "page".
Je suis curieuse de lire la suite: Antoine va-t-il devenir un grand peintre mondialement reconnu ? Laura va-t-elle terminer ses études ? Adrien va-t-il revenir à Montréal ? Beaucoup, beaucoup de questions dont je n'aurai les réponses qu'en sortant le tome 5 de ma PAL ;-)
Note : 18/20
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