Dépêchez-vous de vivre, dépêchez-vous d’aimer. Nous croyons toujours avoir le temps, mais ce n’est pas vrai. Un jour, nous prenons conscience que nous avons franchi le point de non-retour, ce moment où l’on ne peut plus revenir en arrière. Ce moment où l’on se rend compte qu’on a laissé passer sa chance…
Ethan, Céline, Jessie.
Un homme, une femme, une enfant.
Trois personnages au bord du gouffre. Qui vont se croiser, se détruire et s’aimer. Ont-ils déjà franchi le point de non-retour ? Il leur reste 24 heures pour tout changer.
Mais l’amour peut-il vaincre la mort ?
Mon avis :
A 23 ans, Ethan décide de tout plaquer, de prendre un nouveau départ tant sa vie lui semble terne et vide. Un soir, il traverse la rue, laissant ses meilleurs amis continuer sans lui. Ils sont devant lui, ils ne se retournent pas, Ethan saisit cette seconde qui va lui permettre de renaître.
Quinze ans plus tard, thérapeute de renom, il n’a pas vraiment d’amis si ce n’est l’alcool et la drogue. Mais il a réussi son pari : faire la une des journaux. Alors, pourquoi tout part en vrille un beau matin ? Sa mémoire de la veille qui lui fait défaut, son grand amour qui se marie, une gamine qui se grille la cervelle dans son propre cabinet, des types qui le passent à tabac pour une dette de jeu et lui coupent deux doigts, et un mec qui lui tire trois balles dans le corps à minuit. Et le pire - ou le bonus, selon son point de vue - c’est que trois jours de suite, Ethan va revivre cette journée. Il va d’abord devoir tenter de comprendre pourquoi et faire en sorte de ne pas répéter les mêmes erreurs…
Avec Je reviens te chercher, Guillaume Musso amorce son virage vers un registre plus axé sur le suspense avec un soupçon de thriller. Pour ma part, je ne suis pas contre ! J’aime beaucoup ses premiers romans, mais dès qu’il rajoute une pointe de suspense, on sent son cœur battre plus vite et on s’immerge dans le roman. De plus, le style romantique qui conserve une place unique donne à ses romans des accents dramatiques qui rendent ses personnages de plus en plus attachants.
Comme pour tous ses romans jusque-là, Je reviens te chercher n’échappe pas à la notion de mort. Ici, Guillaume Musso, en plus de nous raconter l’histoire de Ethan qui revient à la vie, oppose le Karma et le Destin :"Le temps est comme les pages d’un livre : au moment où vous lisez la page 66, les pages 67 et 68 sont déjà écrites.", dit le Destin, mais le Karma rétorque que "Le destin, c’est l’excuse de ceux qui ne veulent pas être responsables de leur vie. (…) La vérité, c’est qu’on récolte ce que l’on sème." Ça donne à réfléchir !!! Ethan va tenter de vaincre, et le Destin, et le Karma.
Trois jours, trois parties ("Fuir", "Combattre" et "Comprendre"), pendant lesquels Ethan va donc tenter de découvrir qui le tue et pourquoi. La fin est assez surprenante. Je ne l’ai pas vu venir. Disons que j’avais une idée de fin en tête, mais Musso est allé à l’opposé. On est loin du "tout est bien qui finit bien", c’est l’une des raisons qui me font dire que l’auteur opère un léger virage par rapport à son registre habituel.
Toutefois (pour ne pas dire "mais"), on retrouve le même type de personnage principal : un trentenaire qui a réussi dans sa vie professionnel après avoir eu une enfance difficile, mais qui par contre, n’a pas de vie privée. Le schéma est là, bien implanté, si bien qu’on peut avoir une impression de déjà-vu (notamment parce qu’Ethan est psy, tout comme Mark dans Parce que je t’aime). Ça dérange ou pas, je dirais que ça fait partie du charme de l’auteur. Et puis, ce n’est pas un cas unique : quand on lit Orgueil et préjugés et Raison et sentiments de Jane Austen, on peut avoir cette même impression. Car si l’on fait attention, beaucoup des personnages principaux des différents romans d’un même auteur ont des points communs.
Je reviens te chercher est un roman qui se lit très rapidement ! On tourne les pages pour découvrir qui tue Ethan et pourquoi. Quand on le découvre, il nous reste quelques pages à tourner, quelques pages qui vont nous émouvoir un peu… Et puis, il permet un peu aussi de se poser quelques questions : tout est déjà écrit ou bien notre futur dépend-t-il de nos actes dans le présent ? Ah ah…
Clin d’œil :
Note : 16/20
Coup de cœur !
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