Lucinda Riley - La jeune fille sur la falaise

Pour échapper à une récente rupture, Grania Ryan quitte New York pour aller se ressourcer en Irlande auprès de sa famille. C'est là, au bord d'une falaise, qu'elle rencontre Aurora Lisle, une petite fille qui va changer sa vie.

En trouvant de vieilles lettres datant de 1914, elle se rend compte du lien qui unit leurs deux familles. Les horreurs de la guerre, l'attrait irrésistible du ballet, le destin d'un enfant abandonné, ont fait naître un héritage de chagrin, qui a tour à tour marqué chaque nouvelle génération.

C'est finalement l'intuition d'Aurora qui leur permettra de se libérer des chaînes du passé, et d'aller vers un futur où l'amour triomphe sur la perte.

 

Mon avis : 

 

Pour commencer cette chronique, je tiens à remercier les Editions Charleston pour leur confiance renouvelée et pour ce roman qui m’a permis de passer un bon moment.

 

La jeune fille sur la falaise est un titre qui, à première vue, n’est pas très attirant. Enfin, ce fut mon cas et je dois admettre que même ma lecture terminée, je ne trouve pas que le titre choisi soit le plus représentatif du roman, mais passons, il faut savoir voir au-delà du titre ou encore de la jaquette. Jaquette qui, au passage, est très jolie et pour le coup, très fidèle au roman !

 

La jeune fille sur la falaise, ce n’est pas une, mais deux (voire trois, quatre, …) histoires, deux familles dont les destins se croisent à plusieurs reprises sur une centaine d’années. Le roman s’ouvre sur la rencontre entre Grania et Aurora. La première est la fille d’un couple de fermiers et la seconde, la fille (8 ans), d’un veuf, grand propriétaire, qui habite une immense bâtisse à proximité de la ferme des parents de Grania. Entre elles, se tisse un lien mère/fille, lien renforcé par Grania qui a quitté New York suite à une fausse couche. D’une certaine manière, elle fait un transfert. Une relation mal vue par la mère de Grania qui garde un mauvais souvenir de la famille voisine. Et tout le roman tourne autour de ce qu’il s’est passé quelques années auparavant, un passé caché mais avoué, un passé qui tend à se répéter.

 

« Je suis arrivée à un stade de mon existence que tout le monde redoute : celui où l’on remplit ses journées avec le passé car il reste très peu d’avenir. »

 

Lucinda Riley est une auteure que je n’ai jamais eu le plaisir de lire mais qui, avec ce roman, m’a séduite. Pas au point de me jeter sur un autres de ses romans, mais si l’occasion se présente, je la lirai certainement. Bref, la plume est assez agréable, fluide, plaisante à lire. Pas de lourdeurs, pas de répétitions. Ça peut sembler inutile de préciser ça, mais lorsque le livre est épais – et je parle de presque 500 pages – la fluidité prend une réelle importance car l’histoire, même si elle se répète, ne doit pas être gâchée par des erreurs d’écriture. Ici, aucun problème, j’ai tourné les pages avec plaisir. Plaisir aussi de découvrir le secret inavoué qui m’a plutôt étonnée. En tout cas, sur un point. A ce sujet, l’auteure maintient son lecteur en haleine car on ne se doute pas du pourquoi. Cependant, j’ai été très surprise de lire cette révélation bien avant la fin. En effet, je me disais que la révélation mettrait un point final au roman, mais non ! Et c’est là que le bât blesse : j’ai trouvé La jeune fille sur la falaise trop riche en rebondissements et des rebondissements trop vite expédiés. A mes yeux, certains auraient mérité d’être oubliés ou, à contrario, développés. On lit, on lit en se demandant ce que Lucinda Riley pourrait encore nous inventer et je dois avouer que j’ai eu une petite larme à l’œil en lisant les dernières pages car pas une seconde je n’avais imaginé un tel dénouement. Et là, je fais allusion au personnage d’Aurora. Une maîtrise totale du secret de la part de l’auteure. C’est ce qui donne une petite valeur ajoutée au roman qui par moment s’essoufflait un peu.

 

Si l’histoire c’est un peu les montagnes russes en terme d’émotions, les personnages sont ancrés et bel et bien présents, que ce soit dans le passé ou pas. Inutile de tous les citer et ce d’autant plus qu’au départ, je les trouvais trop nombreux si bien que je me perdais un peu (à un moment, nous revenons sur Matt et je me suis demandée qui était Matt avant que mon cerveau n’établisse les connexions nécessaires pour resituer ce personnage dont je me suis à plusieurs reprises demandé quel était son intérêt). Grania, une des héroïnes, a réussi l’exploit de me paraître antipathique de la première à la dernière page. Déjà, j’ai trouvé sa réaction face à sa fausse couche hyper égoïste même si je sais que dans ce genre de situation, chacun réagit différemment ; mais là, partir et laisser son fiancé sans explications, j’ai trouvé ça moyen. Ensuite, elle se pose mille fois trop de questions et n’agit que trop peu. Aurora m’a séduite, du haut de ses 8 ans, elle fait preuve d’une (trop) grande maturité, mais elle sait ne pas se prendre la tête, et j’aime ça ! Matt, le fiancé de Grania, est assez terne et sans caractère spécial. Mais nous en avons d’autres comme Anna ou encore Mary. Comme je le disais, une trop grande galerie à mes yeux. Et pourtant, j’ai l’habitude de lire des histoires mêlant différentes époques, mais là, je pense que le manque de personnalité des principaux personnages faisait qu’ils n’avaient pas de réelle consistance et passaient pour flous la plupart du temps. Difficile donc de s’attacher à eux.

 

Malgré cela, l’histoire est agréable, j’ai passé un bon moment en compagnie de la vieille génération qui regroupe Mary, Anna et Sophia.

 

Encore merci aux Editions Charleston.

 

Note : 15/20

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Commentaires: 2
  • #1

    le livre-vie (dimanche, 27 mars 2016 13:58)

    (commentaire du 18 mars 2016, 20h35)
    Paradoxalement, le titre me plaît bien! Il me tente beaucoup!

  • #2

    Les Mots de Gwen (dimanche, 27 mars 2016 13:59)

    (commentaire du 20 mars 2016, 13h45)
    Comme quoi ! Pour ma part, je ne sais pas si je me serais arrêtée sur le roman rien qu'à la lecture du titre. Mais l'histoire est plaisante, tu peux céder à la tentation :-p