Il était une fois, sur les cimes de l’Olympe, une déesse nommée Aphrodite. Ayant perdu son bel amant d’un soir, assassiné par un autre de ses prétendants consumé de jalousie, elle voulut se rendre aux Enfers pour l’en ramener. Hélas, une malencontreuse erreur d’aiguillage la fit atterrir dans un tout autre royaume : la Finlande. 

Il était une fois, à Helsinki, deux femmes, nommées Kalla et Milla, qui faisaient profession de vendre leurs charmes – l’une par dépit, l’autre par vocation. 

La déesse et les putes, unies sous la bannière de l’insoumission, de la révolte et de l’humour, décidèrent alors de déclarer la guerre à l’engeance la plus bête et méchante, vulgaire, veule et violente que la terre ait jamais portée : les hommes. 

Il était une fois, dans le western porn-punk nordique, tarantinesque et homérique que vous tenez entre les mains, une jeune femme nommée Laura Gustafsson qui, sous les apparences d’une fantaisie iconoclaste, signait en réalité un véritable manifeste, d’une radicalité réjouissante et salutaire.

 

Mon avis :

 

Avant toute chose, merci aux Editions Grasset pour ce roman. Ai-je aimé ? A dire vrai, je ne sais pas...! Je n'ai pas détesté, mais je n'ai pas adoré non plus.

 

L'histoire commence sur les cimes de l'Olympe, loin du côté paradisiaque que l'on peut imaginer. Cet Olympa là est légèrement sanglant ! A la suite de l'assassinat de son bel amant, Aphrodite décide de partir à sa recherche, mais confond Hel et Hell (qui signifie "enfer") à l'aéroport et se retrouve donc à Helsinki où elle fait la connaissance de deux putes: Milla et Kalla. Toutes les trois vont s'associer, s'entraider, ... pour corriger les hommes !

 

Tantôt drôle, tantôt trash, mais aussi très girly et gore, Conte de putes est un mélange très rock & roll que l'on apprécie ou pas. Pour ma part, l'histoire est sympathique, amusante même, mais sans réellement savoir quelle en est la raison précise, je n'ai pas accroché autant que je l’espérais.

 

Tout d'abord, le style de l'écriture est particulier. Franc, direct et sans détour, l'auteur écrit comme parleraient ses personnages, c'est-à-dire avec un brin du vulgarité. Cependant, la plume est pleine d'humour, ce qui permet de faire abstraction du style.

 

"Elle appelle Artémis qui arrive portée par le vent, avec de la cocaïne commerce équitable. Ensuite elles se bourrent le pif, mais rien ne se produit. Artémis goûte la coco et s'aperçoit qu'elle s'est bien fait entuber."

 

Le style d'écriture m'a donc plus que surprise, mais l'histoire aussi ! Je ne m'attendais à rien de spécial, mais certainement pas à cela. Il y a du découpage de corps humain, des animaux qui ne ressemblent à rien, des services (des putes) au rabais, ... L'univers créé par l'auteur ne m'a pas séduite, j'ai eu beaucoup de mal à adhérer à son monde qui partait un peu dans tous les sens. Les évènements s'enchaînent et sont parfois difficiles à suivre. En réalité, même si je dois reconnaître et admettre que via ce roman, l'auteur désire mettre en avant les violences que subissent les femmes, je n'ai pas compris exactement où elle voulait en venir.

 

Mais le titre est bien choisi, nous ne sommes pas dans un conte à proprement parlé, mais dans un monde quelque peu utopique, un monde parfait désiré par les femmes. A cela se rajoute les pages qui nous narrent la création de la femme - entre autre - sous forme de conte, un conte revisité, bien sûr ! Un roman burlesque et trash, difficile à suivre tout de même.

 

Et pour la petite anecdote, une phrase a fait tilt: "Nan mais allô ma teuch quoi!". Évidemment, comme beaucoup, j'ai entendu cette fameuse phrase "Allô ! Nan mais allô quoi !" plus d'une fois, j'ai donc vérifié la date de parution du roman: 2011 ! Donc celle qui se prétend l'auteur de cette phrase n'a, il me semble, rien inventé puisqu'elle l'a prononcée bien après 2011.

 

Note: 9/20