Gabriela a deux hommes dans sa vie. L'un est son père, l'autre est son premier amour. L'un est un grand flic, l'autre est un célèbre voleur. Ils ont disparu depuis longtemps, laissant un vide immense dans son cœur.
Le même jour, à la même heure, ils surgissent pour bouleverser sa vie. Ils se connaissent, ils se détestent, ils se sont lancé un défi mortel.
Gabrielle refuse de choisir entre les deux, elle voudrait les préserver, les rapprocher, les aimer ensemble.
Mais il y a des duels dont l'issue inéluctable est la mort.
Sauf si...
Mon avis :
Martin poursuit le plus grand voleur d’art de ces vingt dernières années. Il le traque et tente de rentrer dans sa tête afin de comprendre sa logique et l’appréhender. Seulement, Archibald se joue de lui, le manipule et l’oblige en quelque sorte, à faire un petit pèlerinage à San Francisco…
Nous retrouvons LE personnage principal de Musso : le mec qui a la trentaine, malheureux en amour, mais pas trop sur le plan professionnel, issu d’un milieu difficile (ici, nous quittons la banlieue américaine pour la banlieue parisienne), un mec qui fait une rencontre, rencontre qui lui permet de remettre en question, et sa vie, et ses sentiments. Toutefois, malgré cette redondance, j’ai trouvé le personnage de Martin très attachant, davantage je dirais que les héros masculins des romans précédents. Pourquoi ? Car c’est un mec qui a souffert et qui ne s’abaisse pas à pardonner sans chercher à comprendre. Non, quand Gabrielle le bombarde de messages, il se montre ferme, de même que lorsqu’ils se voient sur la plage ou au restaurant. Il a un caractère qui me plaît, un caractère qui donne de la force au roman.
Je ne connais pas trop la vie de Musso pour la simple raison que je ne suis pas une adepte des bio. Le peu que je sais me donne l’impression qu’il y a beaucoup de lui dans ce roman. Un jeune français qui part quelques semaines aux États-Unis, ce même français qui est né à Antibes dans les années 70. Des éléments qui sont proches de la propre vie de l’auteur et qui peut laisser penser que ce roman est peut-être pour lui, plus personnel.
L’histoire est très belle : un premier amour toujours aussi fort treize ans plus tard, un père qui tente de renouer avec sa fille, … En soi, c’est assez sympa à lire ! Cependant, et c’est mon avis, ce n’est pas le meilleur de Musso. Je ne sais pas… disons que je l’ai trouvé moins dynamique que les précédents (et que les suivants !). Je ne dis pas que je n’ai pas aimé, mais de tous, si je devais désigner le meilleur, il ne serait pas en haut de ma pile.
L’une des choses que j’aime chez Guillaume Musso, c’est la vision, chaque fois différente, qu’il nous offre de la lutte entre la vie et la mort. Que serais-je sans toi ? nous expose la "zone de départ", un espace duquel partent des avions, soit pour la vie, soit pour la mort. Une zone qui existe pour ceux qui sont dans le coma, une zone dans laquelle ils errent jusqu’à ce que leur embarquement commence, quelle que soit la destination.
A chaque fois (si l’on excepte Et après...), Musso réintègre des personnages de ses romans précédents. Que serais-je sans toi ? n’échappe pas à la règle ! Ainsi, nous retrouvons :
Petite anecdote : Guillaume Musso fait une allusion à "une fleur de lune", une plante dont les fleurs n’éclosent qu’une fois par an, à la tombée de la nuit, et se fanent dès le lendemain matin. Ça ne vous rappelle rien ?! Cette fleur, dont il n’est pas question dans Et après..., on la retrouve dans le film ! La question est de savoir si Musso a voulu faire un clin d’œil au film qui date de 2009, tout comme Que serais-je sans toi ? …
J’ai noté un problème de concordance au niveau des dates : le chapitre 8 débute le lundi 21 décembre, tout comme le chapitre 11 qui commence par "Le lendemain, mardi 21 décembre". Problème ! On peut se dire qu’il y a un décalage, mais avant ou après ?! Dans la mesure où le plus gros de l’action se situe le jour de noël, je préfère me dire que le chapitre 8 relate la journée du lundi 20 décembre.
Comme tous les Musso, Que serais-je sans toi ? se lit vite. L’histoire est captivante et même si, selon moi, pas aussi attractive que les précédentes, on aime quand même l’histoire de ce flic torturé et grand amateur d’art !
Note : 14/20
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