Montréal, 1958. Dans le quartier de la famille Lacaille, de nouvelles personnalités viennent pimenter le quotidien. Grand-mère grognon et farouche, Evangéline se rapproche d'Anne Deblois, leur voisine pianiste, et, grâce à elle, retrouve son humeur d'antan et noue des liens avec Antoine, son petit-fils secret. Pour Bernadette, l'orée des années 1960 sonne l'heure de l'émancipation. Dans une société en pleine mutation, chacun veut changer de vie, sans renoncer aux siens...

Mon avis :

Enfin, après plusieurs mois d'attente, j'ai pu poursuivre les aventures de la famille Lacaille ! Non pas que je ne pouvais pas acheter le livre, c'est juste que ma PAL était trop conséquente pour que je la grossisse davantage. Petit retour en arrière: j'ai refermé le premier tome sur bien des questions: que va devenir Antoine ? Va t-il trouver le moyen de raconter son calvaire ? Et Bernadette, va t-elle avouer son secret concernant son fils Charles ? ...

J'ai replongé avec un énooooorme plaisir dans cette famille que nous suivons de 1958 à 1962 (pour ce tome, puisqu'il existe 6 tomes pocket). Quatre années qui vont se révéler décisives pour Antoine qui trouve une main tendue en la personne d'Evangéline, pour Bernadette qui se voit confirmer ses interrogations et surtout, qui trouve un emploi (une grande première !), pour Laura aussi qui décide d'aller à l'université. Chaque tome est associé au nom de l'un des personnages, ici nous avons la grand-mère Evangéline et la mère Bernadette. Pourquoi un prénom pour un tome ? Tout simplement parce que le personnage en question va subir de grands bouleversements. Sans que les autres protagonistes ne soient laissés de côté.

La première partie, consacrée à Evangéline, est très vivante tout simplement parce que Evangéline est un personnage qu'on aime ou qu'on n'aime pas, qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui est très dynamique. Personnellement, je l'aime beaucoup car sous ses airs de femme sévère, se cache un grand cœur. Un grand cœur qui va sauver son petit-fils et avec lequel elle va nouer une très belle relation de confiance. Au fil des pages, Evangéline se révèle et son charme n'en est que renforcé...

La seconde partie qui concerne Bernadette m'a particulièrement intéressée car c'est un personnage qui restait mystérieux à mes yeux. Je me doutais que l'émancipation de la femme allait jouer un rôle dans sa vie et n'ai pas été déçue par ses décisions. Au contraire, je l'ai admirée car avec un mari comme Marcel, pas facile tous les jours ! Son plus gros secret la rend attendrissante.

Nous suivons aussi les interrogations de Laura, Francine, Antoine ou encore Marcel. A propos de ce dernier, je l'ai trouvé beaucoup moins présent dans ce deuxième tome, à la différence du premier. D'un côté, je me dis que ce n'est pas plus mal car à part gueuler sur sa femme, sa mère et ses enfants, il ne fait pas grand-chose. D'un autre côté, je suis curieuse d'en apprendre un peu plus sur lui surtout quand on lit les dernières phrases le concernant...

Mis à part l'histoire - ou plutôt les histoires - ce que j'apprécie dans cette saga, c'est l'évolutions des mœurs et de la société. Au fil des années, nous la constatons et pour nous pour qui il est naturel, par exemple, d'avoir un lave-linge, je trouve sympa de constater l'émerveillement qu'à procuré le premier lave-linge ! C'est donc aussi bien pour le contexte que pour la trame que j'aime Mémoires d'un quartier.

Note : 19/20

Coup de cœur !