Guillaume Musso - L'inconnue de la Seine

Par une nuit brumeuse de décembre, une jeune femme est repêchée dans la Seine au niveau du Pont-Neuf. Nue, amnésique, mais vivante.

Très agitée, elle est conduite à l’infirmerie de la préfecture de police de Paris… d’où elle s’échappe au bout de quelques heures.

Les analyses ADN et les photos révèlent son identité : il s’agit de la célèbre pianiste Milena Bergman. Mais c’est impossible, car Milena est morte dans un crash d’avion, il y a plus d’un an.

Raphaël, son ancien fiancé, et Roxane, une flic fragilisée par sa récente mise au placard, se prennent de passion pour cette enquête, bien décidés à éclaircir ce mystère : comment peut-on être à la fois morte et vivante ?

 

Mon avis : 

 

Guillaume, Guillaume, ... Mais que s'est-il passé ???? Soit ce roman est moindre que ce à quoi l'auteur nous a habitué, soit je suis passée totalement à coté... Je n'ai pas encore trouvé la réponse, qu'importe celle qui me vient à l'esprit, je ne suis pas convaincue. 

 

Nous rencontrons Roxane, jeune policière mise de coté (mais pourquoi ??? Je n'ai pas saisi) dans un service qui, apparemment, embauche les mis de coté, justement. Elle va remplacer un autre flic qui a été hospitalisé. Une information, un message, il n'en fallait pas plus à la flic pour partir à la recherche d'une vérité. Elle sent que cette inconnue est source de mystère. Elle décide donc de découvrir ce qui lui est arrivé et pour se faire, va se retrouver embarquer dans une histoire qui, autant le dire, part dans tous les sens. 

 

Roxane, cœur du roman puisqu'elle mène l'enquête, n'a rien de sympathique. Musso semble avoir pensé que pour doter une femme d'un fort caractère, il fallait la rendre antipathique, borderline, adepte du franchissement des limites (sans répercussions, cela va de soi). Que nenni! Elle peut avoir un caractère sans saouler tous ceux qui l'entourent. Je n'ai pas aimé sa façon de parler ou d'être. Elle semble considérer les autres comme inférieurs à elle et se montre froide, autoritaire, insultante avec ses collègues. Difficulté première: s'attacher à l'héroïne semble compliqué... 

 

Le pitch, avouez-le, est hyper sympa !! Mais, mais, mais, ... Le nom de l'inconnue est vite dévoilé et l'on perd un peu de cette part de mystère qui l'entoure. Je ne sais pas, il aurait été intéressant de poursuivre cette quête identitaire plus loin dans le roman. Ca m'a retourné le cerveau de tenter de comprendre comment ? Comment ? Ah oui, désolée, je ne peux pas trop en dire, mais vous comprendrez si vous le lisez. Et donc le nom est révélé. Puis ? Puis, ça part en vrille. Littéralement. Un concept est mis en avant dans le roman, concept que j'ai du mal à comprendre venant de l'auteur. Comme s'il avait besoin de repousser des limites dans le thriller mais sans savoir quelles sont déjà les siennes. Car on a le suspense, le trash, le violent, mais parfois, on part dans un délire tel que ça perd toute crédibilité et pour le coup, Musso étant toujours proche du réel, je n'ai pas adhéré à la trame profonde de l'histoire. 

 

Les autres personnages sont sans plus. Raphaël, dont on comprend qu'il cache quelque chose, avait un côté touchant au début. Puis très vite, il m'a déçue. Il laisse les évènements arriver, il les accepte. J'ai eu du mal à m'attacher à lui et pourtant, Musso le dépeint comme un homme charismatique. L'inconnue, si son côté mystérieux pouvait plaire, s'est vite détachée de cet aspect pour devenir énigmatique puis ultra violente.  

 

J'ai enchaîné deux romans (Angélique) de l'auteur en moins d'un mois et si j'étais passé à travers jusque là, j'ai l'impression que certains faits sont redondants chez Musso, ce qui me lasse un peu. Il y a toujours un protagoniste qui est accro aux cachets. Toujours. Ca donne l'image d'un mal être certain, mais pour le coup, ca met en évidence une répétition dans les types des personnages. A cela, s'ajoute le personnage borderline; et pas de chance, mes deux dernières lectures concernaient des flics. Cocktail médicaments + caractère bien trempé, c'est trop répétitif pour ne pas faire le parallèle et mettre en avant le fait que Musso s'enlise un peu dans un stéréotype qui ne lui ressemble pas si l'on se fie à ses premiers romans. 

 

La fin... Dois-je en parler ? Enorme déception. Il n'y a pas d'autres termes. Peut-être une suite verra le jour, quoi qu'il en soit, tout le laisse penser, et si ce n'est pas le cas, je ne comprends pas cette fin. Bâclée. Une non fin, mais un gros point d'interrogation à la suite de points de suspension. 

 

Bref, si vous voulez découvrir l'auteur, ne prenez pas ce roman. Il ne vous donnerait pas un reflet réel de ce dont il est capable. Sa fluidité dans l'écriture, qui reste très visuelle, demeure cependant et sauve - un peu - le roman. 

 

Note : 10/20

Déception...

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