Henry Crown et Anthony Anthone se retrouvent perdus à plus d'un titre. Ils ne savent pas où ils sont, ni quand. Pour rajouter à leur déracinement, ils ignorent tout l'un de l'autre ; ils ont seulement échangé quelques bonjours polis lors de leurs précédentes rencontres.

Pourtant, ils vont devoir s'allier pour comprendre le fonctionnement de l'étrange montre d'Anthony et essayer ainsi de rentrer chez eux vivants.

De leur côté, bien qu'évoluant dans des lieux qu'elles connaissent très bien, Élisabeth Crown et Julia Anthone sont également déboussolées. Leurs maris respectifs ont disparu sans laisser d'explications. Les seuls indices à leur disposition sont deux petites boîtes en bois, retrouvées à côté du manteau d'Henry, ainsi qu'une lettre datant de 1894, avec l'écriture d'Anthony. Rien n'est logique dans ce qui leur arrive, et pourtant une personne sait tout...

 

Mon avis :

 

Voilà mon premier coup de cœur du mois, et ça fait plaisir !!

 

Auteur inconnu (on peut le dire), Julien Morit mérite d’être découvert ! Quand il m’a proposé de lire son roman, j’ai dit oui tant le résumé m’intriguait. Ceci dit, on sait tous que parfois, un résumé peut se révéler trompeur. Eh bien là, pas du tout !!

 

Cent minutes, c’est donc l’histoire d’Anthony et de Henry qui quittent 2011 pour 1894, et comment ? SPOILER En passant une porte, tout simplement ! Mais une porte ne suffit pas pour changer d’époque, il faut aussi une montre spéciale et une clé, elle aussi spéciale. Évidemment, quand ils disparaissent, les épouses respectives, à savoir Julia et Elisabeth, s’affolent et cherchent à les retrouver, aider dans leur quête par Lewis, le majordome des Crown, et Emmett, l’horloger. Il va d’abord leur falloir accepter l’idée que l’on puisse voyager dans le temps avant de se poser et de réfléchir au moyen de les faire revenir. Quant aux deux hommes, ils vont évoluer dans le Londres du XIXème siècle, quelque fois hostile… SPOILER

 

Je ne tiens pas à trop en dire, je vous propose plutôt de le découvrir.

 

L’auteur est parvenu à nous entraîner littéralement dans son univers, un voyage dans le temps qui captive et fascine. Il décrit l’époque si parfaitement qu’on sent que la documentation n’est pas absente de son écriture. Et puis, il y a tous ces détails des rues, des modes de vie, … qui donnent une crédibilité au texte, crédibilité que j’ai beaucoup apprécié dans la mesure où le texte s’en trouve enrichit et non survolé à la va-vite. Ça, c’était pour la partie "historique" de l’œuvre ; parlons à présent du voyage - ou devrais-je dire, des voyages - dans le temps. Là encore, tout est parfaitement orchestré, chaque fait semble établi et limite avéré ! Il n’y a pas de fausse note, pas de stupides petites théories fantastiques, absolument pas. En fait, on y croirait presque tant la précision et la possibilité de la chose est plausible ; c’est pourquoi je dis "presque" : on sait tous que c’est impossible, le seul voyage dans le temps que l’on puisse faire, c’est en regardant le ciel !

 

Une histoire attrayante mise en page avec une écriture que je trouve fluide, agréable et riche. Cent minutes c’est un peu un mix entre le Da Vinci Code de Dan Brown et Parce que je t’aime, La fille de papier (et d’autres !) de Guillaume Musso : un peu de suspense, une enquête, des énigmes à résoudre, des codes à déchiffrer, le tout ponctué d’une belle pincée de … magie ? En tout cas, un petit peu.

 

Quoi qu’il en soit, j’ai complètement adhéré à cette histoire qui dès le départ m’a enchantée. Bien sûr, je me suis demandée quel était le rôle d’Allan, et peu avant la fin, j’avais une petite idée, mais la trame est si bien ficelée que certaines hypothèses volent en éclat.

 

Note : 19/20

Coup de cœur !