Max Sim, le protagoniste principal, est un antihéros par excellence, voué à l’échec dès sa naissance (qui ne fut pas désirée), poursuivi par l’échec à l’âge adulte (sa femme le quitte, sa fille ne le regarde guère, sinon pour rire sous cape), s’acceptant d’ailleurs en tant qu’échec et y trouvant même une certaine paix : l’absence de lutte, enfin. « Savoir s’accepter » devient l’un de ses mots d’ordre…
À force de solitude, il finit par converser avec son GPS au long de ses pérégrinations de commis-voyageur représentant en brosses à dents dernier cri. Il tombe amoureux de cette voix désincarnée, lui imaginant même une personnalité, et les dialogues engagés avec elle partagent le lecteur entre le rire et la compassion. Le drame essentiel réside pourtant dans la relation avec son père, dont il découvre en lisant son journal qu’il était homosexuel et l’a conçu, lui, Max, par accident pourrait-on dire. Mais il va tout de même essayer de se réconcilier avec ce père et même, de lui faire retrouver son ami de cœur, l’extraordinaire Roger S. Un échec là encore, mais l’échec est l’un des ressorts du comique… Jonathan Coe renoue ici avec la veine comique tout en gardant la même complexité, la même précision, la même habileté que dans ses livres précédents. Tout à la fois drôle, bien construit et situé à la pointe du contemporain, le roman procède par mélange de genres, suite d’échos, de souvenirs récurrents, de parallèles, de rappels, pour tenter de cerner la grand interrogation : jusqu’à quel point la vie peut être considérée comme une fiction ?
Mon avis:
Un roman… long, trop long… !
Fait rare : je n’ai pas pu le terminer ! En deux jours, j’ai lu à peine 100 pages, 100 pages sur lesquelles je me suis endormie à deux reprises (dont une fois en journée !).
Pourquoi ? Parce que je le trouve long, mou, sans rebondissements dignes de ce nom. Nous suivons cet homme qui ne se rend pas compte qu’il parle à un homme mort depuis cinq minutes (crise cardiaque). Non, tellement centré sur son blabla, ça lui passe au-dessus, il faut l’intervention d’une hôtesse de l’air pour le lui dire. Après quoi, il ne s’émeut pas tant que ça, au contraire, il continue son voyage au côté de ce monsieur. Perso, si ça devait m’arriver, je changerais de place sans tarder ! Il poursuit son voyage et fait la connaissance d’une jeune femme (il tombe limite amoureux d’elle!) qui lui raconte sa vie et le laisse lire une lettre de son oncle dans laquelle il fait mention de sa fascination pour une marin disparu. Et là, coup de théâtre : le vieux marin ressemble à son père ! Malgré cela, l’envie de poursuivre ce roman n’est pas assez forte et je crains que ce rebondissement ne se poursuive pas et trouve une réelle fin que trop tard. L’écriture est aussi très lourde. J’ai vraiment eu beaucoup de mal à adhérer au style de Jonathan Coe.
C’est dommage car finalement, d’après le résumé, l’histoire semble prometteuse. Et je ne dis pas qu’elle est mauvaise - puisque je ne l’ai pas fini - mais la façon dont elle est abordée ne m’a pas accrochée. Tout simplement.
Note: 4/20
Déception...
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roxou06 (dimanche, 04 février 2018 17:56)
Rien qu'en lisant le résumé, je me doute que ce livre ne me plaira pas ! ou alors en cas d'insomnie peut être ;) lol ! dommage....
Les Mots de Gwen (lundi, 19 février 2018 14:18)
Inutile de tenter le coup!