Le papi d'Alice vient de mourir, et Alice se pose mille questions : souffre-t-il ? A-t-il faim ? soif ? froid ? S'ennuie-t-il ? Son papa la rassure : "Le corps de Papi ne sent plus rien, ni les bobos ni les câlins. Il est mort, c'est tout."

De double page en double page, le texte répond aux inquiétudes que tous les enfants peuvent avoir, en posant des mots simples sur ce qui se passe : la tristesse, le deuil, la peur de mourir, la peur que ses parents meurent... Sans dramatisation, ni dans les mots ni dans les images, ce "P'tit pourquoi" est un outil indispensable pour accompagner les questionnements des enfants.

Mon avis: 

Je suis très adepte de cette collection (et de beaucoup d'autres) qui abordent des sujets éclectiques mais de façon simple, adaptée au jeune public auquel se destine ce livre. 

Celui ci aborde le sujet de la mort. J'ai eu envie d'emprunter ce livre à la bibliothèque, quand, au retour d'une promenade, mes enfants de 6 et 9 ans ont émis l'envie de visiter le cimetière. Si mon fils comprend déjà un peu mieux le concept de la mort, ma fille de 6 ans avait beaucoup de questions: tout le monde est enterré là? dans les caveau, ils doivent être serrés? il se passe quoi quand on brûle le corps? Bref, beaucoup de questions. On s'est promenés, si je puis dire, dans le cimetière, avons lu les stèles, avons admiré les caveaux, ... Pour eux, pas question de paradis et d'enfer. C'est plutôt le concept de cesser de vivre qui perturbe. Ma fille a déjà pleuré à chaudes larmes quand son gendarme (l'insecte !) est mort. Pour la petite histoire, elle voulait lui donner à boire, mais elle l'a noyé... Bref, le concept de cesser de vivre est bien plus trouble pour eux que de savoir si nous allons au paradis, en enfer ou autre. 

Le livre s'adapte aux enfants en prenant comme protagoniste une petite fille qui perd son grand père. Les mots sont simples et surtout, le livre ne prend pas partie et explore toutes les idées liées à la mort. Avec des mots simples, l'autrice explique que la mort n'est pas comme un long sommeil. Je suis totalement d'accord avec cette approche car je suis pour dire la vérité aux enfants. La simple phrase "La vie a quitté son corps" est brutale mais authentique. Il ne sert à rien d'enjoliver la vérité.