Élève au lycée français de Prague, Mila vit chez sa grand-mère depuis la disparition de ses parents. Chaque nuit, elle fait ce rêve étrange et rassurant d’un manoir perdu au fin fond de la lande écossaise. Elle y retrouve une amie chère à son cœur et rencontre Kenneth, un mystérieux jeune homme dont elle tombe amoureuse.
Un jour, lors d’un atelier de dessin-écriture, Mila révèle à sa classe l’existence du manoir. Le soir même, se trouve bouleversé le rêve qu’elle croyait immuable : elle découvre que ses camarades du lycée se sont glissés dans la peau de nouveaux domestiques. Mila doit se rendre à l’évidence : son rêve n’est pas comme les autres.
Les frontières entre fiction et réalité finissent par se brouiller : alors qu’une domestique est assassinée au manoir, une camarade de classe ne se réveille plus… Mila est cependant loin d’imaginer la véritable nature de ce qui pourrait devenir un vrai cauchemar. Commence alors une course contre la montre pour échapper à l’emprise du manoir, mais Mila ne sait si elle pourra se résoudre à abandonner Kenneth…
Mon avis:
Pour commencer, je tiens à remercier l'auteure pour m'avoir proposé la lecture de son roman. J'ai accepté tout simplement parce que le résumé semble attrayant et aussi parce que la couverture est très jolie. On peut dire ce que l'on veut, une belle couverture c'est un plus !
Je pense que le résumé est assez explicite et il me serait difficile d'en parler sans trop en dire. Mila et Tif deux camarades de classe très amies, ont écrit une nouvelle tout en l'illustrant. Lorsqu'elles présentent ce travail en cours, elles ignorent encore qu'elles deux font le même rêve. Et pour cause: dans leur rêve, elles changent d'identité. La nuit suivante, en plus de s’apercevoir qu'elles partagent un rêve commun, elles réalisent que d'autres s'y sont glissés: la peste de service, le beau gosse qui plaît à toutes les filles, ... Finalement, quel mal à cela ? Eh bien, une des domestiques disparaît en parallèle du non-réveil de l'une de leurs camarades. Et puis, ils semblent tous destinés à rester bloquer dans ce rêve, ce qui n'est pas possible.
J'ai commencé Un manoir pour refuge avec plaisir. J'ai accroché au style de l'auteure qui est assez agréable à lire. Sans oublier cette histoire de dédoublement dans un rêve qui en toute franchise, me donnait envie de lire ce roman depuis un moment !
Cependant, j'ai très rapidement pris du recul. Tout d'abord, les personnages sont si nombreux que par moment, je me suis mise en mode "pause" car il me fallait réfléchir à qui est qui. Ben oui, vu qu'ils se dédoublent dans le rêve, vous multiplier par deux le nombre de base déjà important. A cela, se rajoute le fait qu'ils sont très peu décrits et le peu que nous avons est redondant (des cheveux blonds et bouclés, un look gothique, ...). En fait, rien qui permettent de les identifier rapidement.
L'histoire de base est excellente. Sincèrement, je trouve que cette idée de partir vivre une vie parallèle dans un rêve est plutôt un bon point de départ. Et l'auteure me satisfait pleinement de ce côté-là. Jusqu'au voyage d'Alice où là je me suis demandée si je tenais toujours le même roman ! Je n'ai pas vu ce passage arriver et pour le coup, les suivants non plus. De ce passage, il en découle l'explication de cette double vie, une explication que j'ai lu à deux reprises et pourtant, et pourtant, je n'ai pas tout compris ! N'étant pas plus bête qu'une autre, je trouve que l'ensemble est un chouïa tiré par les cheveux et manque de cohérence. Sans oublier les questions qui restent en suspens: pourquoi la grand-mère a t-elle menti à Mila ? Pourquoi Mila ne veut plus rentrer dans la vraie vie et pourquoi son amitié avec Tif est-elle à ce point mise en péril ? Et pourquoi Michael a-t-il cette attitude aussi bizarre à la fin ?
Avec toutes ces questions en suspens, je me suis dit que si ça se trouve, l'auteure avait livré des détails mais que je suis complètement passée au travers. Je ne sais pas... Je dois dire qu'à quelques reprises, j'ai eu le sentiment que les paragraphes ou les chapitres manquaient de cohérence, de liens, de logique. Comme si toutes les idées avaient été mises par écrit sans construction.
Sinon, comme je l'ai dit, l'auteure a une plume agréable. Seul le changement de narrateur à la fin m'a laissée perplexe. Mise à part les quelques points qui m'ont dérangée, Un manoir pour refuge est un bon roman mais qui s'adresse peut-être à une catégorie plus jeune qui moi; je dirais aux alentours de 15 ans.
Note: 13/20
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