“Ne me touche pas” je lui murmure. Je mens mais ne lui dis pas. J’aimerai qu’il me touche mais ne lui dirais jamais. Des choses arrivent quand on me touche. Des choses étranges. De mauvaises choses. Des choses mortelles.

Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse pour un accident. Un crime. 264 jours sans parler ni toucher personne. Jusqu’au moment où un gardien vient partager sa cellule. Derrière sa nouvelle apparence, elle le reconnaît : c’est Adam, celui qu’elle aime en secret depuis toujours.

 

Mon avis: 

 

Ne me touche pas est le premier tome d'une saga qui a séduit pas mal de monde il y a quelques années de cela, l'édition de ce volet datant de 2011. Mais bon,  je ne suis pas adepte de lire un roman pour le lire, quand tout le monde en parle. Je lis quand je le sens. Et dernièrement, il m'a fait de l'oeil à la bibliothèque, j'ai donc franchi le pas. 

 

L'histoire se concentre, dans un premier temps, sur Juliette. Nous ne connaissons pas son passé, ni pourquoi ni comment elle s'est retrouvée enfermer, ni quelle est l'origine de ce pouvoir qu'elle possède. Nous en découvrons des bribes au fur et à mesure et cette distillation d'indices créé une certaine addiction car nous voulons avoir des réponses à nos questions! 

 

Elle retrouve Adam, son amour de jeunesse. S'il se comporte de façon étrange au début, il se révèle petit à petit. Elle va devoir faire face à un chef - Warner - qui, dévoré par le pouvoir, est capable de tout. 

 

"Tu vas aller mieux, je te le promets. Et quand tu seras rétabli, je te montrerai exactement le choix que j'ai fait. Je mémoriserai chaque centimètre de ton corps avec mes lèvres."

 

L'auteur a créé un univers mystérieux limite dystopique. Les personnages, même secondaires, sont bien développés. Nous avons le vrai méchant de l'histoire en la personne de Warner. Sadique, sans pitié et mystérieux, il ne cache pas totalement son jeu même si on perçoit difficilement pourquoi Juliette lui tient tant à cœur. Nous avons aussi Kenji, collègue d'Adam, qui joue double jeu. On le découvre, on admire sa duplicité, mais on se demande s'il est sincère. Tout comme Adam, l'amour de Juliette, qui me laisse perplexe et ce, jusqu'à la dernière page. Il y a aussi James qui apporte un peu de dynamisme mais sans réelle portée sur le récit. Bref, une belle galerie de personne malgré l'univers étriqué dans lequel ils évoluent. 

 

Comme je le disais, une certaine addiction se créé car nous nous posons des questions. Beaucoup de questions. Cependant, et peut-être la raison se trouve dans le fait qu'il s'agit d'un premier tome, je lui ai trouvé quelques longueurs. La faute à la traduction ou plume de l'auteur, je ne sais pas, mais j'ai eu du mal à adhérer au style d'écriture. Juliette étant le personnage principal, nous sommes en totale immersion dans sa tête. Nous viennent alors toutes ses pensées, jetées comme cela et quand elle regrette sa pensée, la phrase est rayée pour qu'elle se corrige. Les réponses ne viennent pas vraiment (il faut certainement lire les tomes suivants), ce qui créé, après l'addiction, la frustration. Cela donne l'impression de tourner les pages sans réellement avancer. C'est long et frustrant. 

 

Lé coté romantique du roman plaît ou ne plaît pas. L'âge de la lectrice entre t-il en compte?! Je ne sais pas, mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser que ce genre d'histoire d'amour un peu guimauve pouvait davantage séduire un lectorat situé entre 15 et 30 ans. Ce n'est que mon ressenti. Du haut de mes 39 ans, je trouve que cette histoire manque de profondeur et est trop guimauve pour moi. Ca reste mignon, mais pas  transcendant, du genre à vous prendre aux tripes. 

 

Je lirai le tome 2 mais pas dans l'immédiat. L'histoire est tout de même intrigante pour que je passe au dessus des lacunes de ce tome 1. 

 

Note: 14/20