Quand Ivana se fait larguer comme une vieille chaussette par Baptiste, après huit ans d’amour, il ne lui reste plus que ses kilos et ses rides à compter. Pas facile de se retrouver sur le marché des célibataires à la trentaine, quand, pour couronner le tout, on manque de confiance en soi.

Tentant d’ignorer son chagrin, elle décide de reprendre sa vie (et son corps) en main et s’inscrit sur "Be my boy", célèbre site de rencontres. Si l’offre est alléchante, les produits sont souvent de second choix, voire des retours de marchandise...

Heureusement, il reste les amies et le bon vin. À travers des expériences étonnantes, Ivana doit réapprendre à prendre soin d’elle. Mais rien ne sert de courir… il suffit juste d’être au bon endroit, au bon moment.

 

Mon avis : 

 

Ce roman m’a fait de l’œil dès que je l’ai vu. Il faut dire que son titre intrigue tout en nous révélant le thème du contenu, il ne me manquait plis que la découverte, chose faite à présent. Mais avant de me lancer, je tiens à remercier les Editions Mazarine pour leur confiance.

 

Avec ce roman, nous faisons la connaissance d’Ivana qui, après des années d’amour avec Baptiste, se retrouve célibataire. Contre son gré, cela va de soi. Si à première vue cet échec laisse supposer dépression et gavage de glace, il est surtout un élément révélateur pour notre héroïne qui réalise qu’elle a laissé une certaine routine s’installer, mais aussi qu’au sein de son couple, elle avait perdu de son éclat et de sa personnalité (par exemple, elle se disait des choses comme "Si Baptiste le dit, c’est que ce doit être vrai"). Vous voyez le topo ? Boostée par une amie, elle s’inscrit dans une salle de sport ainsi que sur un site de rencontres, et des rencontres, elle va en faire…

 

"Les poignées d’amour masculines se déclinent en bourrelets disgracieux quand on les met au féminin."

 

S’il y a une chose que j’ai apprécié dans ce roman, c’est la plume de Stéphanie Pèlerin : acide et fraîche à la fois, elle dote son héroïne d’un franc parler interne, c’est à dire qu’elle pense tout ce que tout le monde pense, utilise la dérision pour voir le bon côté d’une situation, elle nous fait rire ! Donc oui, j’ai adoré cette plume nouvelle à mes yeux, une plume qui s’accorde à merveille au style du roman.

 

Cependant, j’ai trouvé que l’ensemble manquait d’épaisseur. Les situations sont un peu survolées, aucun approfondissement, elles s’enchaînent sans réelle cohésion. Il nous manque le lien entre chaque. Certes on s’y retrouve, mais il aurait été agréable d’étoffer un peu plus les situations parfois cocasses et ne pas aboutir à une conclusion aussi rapide.

 

"Les gens ne se rencontraient plus, ils se consommaient. A une époque où cela semblait plus facile, les gens ne se trouvaient plus et crevaient de solitude."

 

Ivana a compris que la routine était un tue l’amour. J’ai envie de dire que tout le monde sait ça, il ne faut pas se reposer sur ses acquis, mais surprendre encore et toujours. Au final, c’est elle-même qu’elle parvient à surprendre. Pour comparer avec une héroïne dont on entend parler en ce moment, je dirais qu’elle m’a fait penser à Bridget Jones ; et dans la mesure où je ne suis pas fan de l’héroïne de Helen Fielding, Ivana ne m’a pas trop séduite avec son caractère, même si sa façon de penser m’a emballée.

 

Une héroïne en demi-teinte, un roman emplit de situations cocasses mais peu approfondies, un roman qui se lit rapidement et qui donne le sourire, il trouvera son public. Pour ma part, ce fut un bon moment et passer davantage de temps en compagnie d’Ivana ne m’aurait pas déplu.

 

Note : 15/20