Depuis qu'elle s'est installée à Los Angeles avec Luke et Minnie, Becky croit vivre un conte de fées. La Cité des Anges ! Hollywood ! A elle les premières glamour, le shopping sur Rodeo Drive, le job de rêve d'habilleuse de star !

En vérité, Becky s'ennuie un peu. Luke est trop occupé à gérer la carrière de la superstar Sage Seymour, elle n'a été invitée à aucune soirée et pas évident de se faire de nouveaux amis quand on ne connaît que les employées du spa. Heureusement, tout cela va changer : Suze arrive, avec mari et enfants ! A elles la belle vie, Hollywood, les voici ! Sauf qu'au pays des stars, les apparences sont souvent trompeuses et notre incorrigible accro va vite comprendre à ses dépends que derrière les paillettes règne un monde sans pitié.

Aveuglée par les sunlights, désireuse de se faire une place dans la A-list, Becky pourrait bien se brûler les ailes, et mettre en danger ce qu'elle a de plus cher : son couple, sa famille, son amitié avec Suze... A Hollywood plus qu'ailleurs, il n'y a pas de place pour les sentiments.

Mon avis : 

J'ai profité du challenge mystère (thème: lire un livre dont la couverture est verte) pour poursuivre les aventures de Becky. Becky, je la suis depuis toujours - ou presque - et c'est avec ce 7ème (et non dernier) tome que l'on découvre son nouvel univers à Hollywood, cité du luxe, du cinéma, des stars, des paillettes. Bref, le rêve de notre fashionista. Si tout est rose tout est beau au début, Becky va vite déchanter et réaliser que tout ne tombe pas tout cuit dans les mains. 

Ce tome reste dans la même veine que les précédents puisque notre héroïne ne change pas d'un iota. Elle poursuit ses buts et tant pis pour les autres. Car c'est un peu le défaut de Becky: un brin égoïste. Ah oui, mais c'est un peu ce qui fait son charme, non ? Cependant, au fil des tomes, l'absence d'évolution mentale, le manque de maturité, le zéro prise de conscience, c'est un peu redondant et on se lasse. Certes, l'histoire est charmante, mais sans réelle surprise puisque les trames restent identiques d'un volume à l'autre. Si ce n'est qu'ici, Luke et Suze prennent une place un peu plus importante et j'aurai aimé que ça le soit encore plus. Becky qui voit son mari partir et sa meilleure amie rejoindre les rangs de l'ennemi, c'est jouissif, mais trop survolé à mon goût. 

En cherchant la gloire, Becky ne voit pas le mari de Suze succomber à un gourou et son père - qui pourtant lui a lancé des perches - partir à la dérive vers une destination inconnue. Tous les deux décident de prendre le large sans en informer leurs proches et franchement, cette trame est mille fois plus intéressante que celle qui est narrée dans la première moitié du roman. Une trame intéressante qui sera développée dans le tome suivant si je me fie au résumé. Elle ne voit pas non plus le mal qu'elle inflige à son mari beaucoup trop gentil et à sa meilleure amie qui tente d'en parler, en vain. 

En conclusion, Sophie Kinsella me plait toujours autant car la plume, l'humour, tout est intact. Mais la Rebecca de ce tome n'est plus aussi amusante; elle ne vit que pour son rêve de gloire, sans remords pour ceux qui l'entourent. Sa fille, qui pourrait être l'élément déclencheur qui lui permettrait de gagner en maturité n'est pas exploitée à sa juste valeur. A mes yeux, elle a été présente dans deux tomes puis plus rien, elle est l’équivalent d'un joli sac à main que Becky sort selon son humeur. Dommage...

Note : 12/20

Déception...