Selon Rebecca Bloomwood, "si l'on pouvait porter des vêtements neufs tous les jours, la dépression nerveuse n'existerait plus". Droguée au shopping, notre héroïne s'expose à un nombre de tracas aussi impressionnant que le montant du relevé de sa carte de crédit. Témoin de la riche correspondance qu'elle entretient avec son banquier... Comble de l'ironie: Beckie est journaliste à Réussir vos épargnes, où son travail consiste à expliquer à ses lecteurs comment gérer leur budget.

Les dettes s'amoncellent... Un dernier shopping pour se remonter le moral ? Impossible, toutes ses cartes sont bloquées. De solutions empiriques en effroyables mensonges, c'est la panique. De quoi miner aussi son début d'histoire d'amour avec le séduisant homme d'affaires Luke Brandon. A ce stade, une issue heureuse ne tiendrait-elle pas du miracle ?

 

Mon avis :

 

Le résumé ne fait pas du tout honneur au roman. Personnellement, à sa lecture, je me dis que ce roman doit être un peu niais, voir futile. En réalité, il est tout autre. On découvre une jeune femme qui a atterri un peu par hasard dans un journal financier. Journaliste, elle rédige ses articles en recopiant les dossiers de presse. Alors, quoi de plus normal, quand on n’aime pas son travail, de trouver refuge dans ce qu’on aime ?! Le shopping, c’est son seul vice, une faiblesse qui lui donne l’occasion de se perfectionner dans l’art de l’esquive et du mensonge. Elle se crée des maladies pour ne pas aller à un rendez-vous donné par son banquier, jette ou enferme les multiples lettres de rappels d’impayés et se trouve des excuses pour justifier ses achats. Seulement, un jour, tout bascule : elle n’arrive plus à faire face à toutes ses sollicitations et décide de fuir. Fuir cette réalité d’adulte afin de se réfugier dans celle de l’enfance, au sein de la maison familiale. Elle veut fuir aussi son humiliation face à Luke Brandon. Elle le trouvait séduisant, mais une malheureuse méprise lui a valu de décamper en vitesse. Car, en réalité, Luke est fiancé !

 

De retour chez maman et papa, Becky va en profiter pour se reposer, oublier et cacher son terrible secret. Elle a trop honte ! Mais surtout, elle va mettre à jour un scandale financier ! Ce sera l’occasion pour elle de montrer qu’elle n’est pas une petite rigolote qui ne prend rien au sérieux ; décidée à faire éclater l’affaire, elle écrit un article pour un journal national et se voit invitée dans une grande émission télévisée pour un face à face avec… Luke ! Ça, elle ne le savait pas ! Le débat ne va pas déstabiliser notre fashionista préférée, au contraire, elle fera preuve d’une grande assurance et ne montrera pas sa satisfaction de voir Luke se ranger à ses côtés, au détriment de l’entreprise qu’il est censé représenter.

 

La suite, on peut la dire : Luke et Becky vont se retrouver… !

 

Confessions d’une accro du shopping, c’est un pur bonheur, un moment de détente et des fous rires assurés. On s’attache à Rebecca, on la comprend - nous les femmes - quand elle dit que "le shopping devrait figurer dans les risques cardio-vasculaires. Mon cœur ne bat jamais aussi fort que lorsque je vois un panneau soldé à 50%". Certes, parfois on peut songer qu’elle abuse mais comme elle le dit "Je n’ai fait que succomber à la poussé matérialiste occidentale contre laquelle il faut opposer une résistance herculéenne". Elle a toujours une raison pour acheter !

 

Et puis, on adore sa naïveté ! Elle craque pour Luke, mais ne lui court pas après, même quand elle reçoit une carte de lui ou que sa collègue lui dit qu’il s’est renseigné pour savoir si elle avait un petit-ami. Non, elle laisse les choses se faire, ne force pas le destin, mais espère. Et on aime quand il déclare qu’elle l’a pris au dépourvu !

 

Bref, Confessions d’une accro du shopping, c’est un roman drôle, attachant et émouvant. A lire absolument, qu’importe l’âge ou le moment de l’année. On se régale !! Loin du roman niais que l’on peut imaginer, nous avons là un roman 100% féminin avec un beau scandale pour pimenter l’ensemble. Ainsi, on ne tourne pas des pages uniquement recouvertes de noms de marques de couturiers !

 

Note :  18/20

Coup de cœur !