Juillet 1942, l'Alsace est sous le joug du Reich. En ces temps de guerre et de rationnements, faire manger une famille est souvent difficile. Les parents du jeune Raymond envisagent alors d'envoyer leur fils en vacances chez sa tante. Mais la ferme Idoux se trouve sur le lieu-dit du Struthof. Une zone rendue strictement inaccessible aux civils par les SS. A leurs grand étonnement, leur demande de séjour est accepté par les autorités allemandes. Raymond s'en réjouit. Il aime bien l'oncle Ernest et la tante Marie et apprécie de passer l'été à la montagne.

Mais il va vite déchanter en arrivant sur place. Le Struthof a bien changé : sur les hauteurs se profile l'ombre d'un camp de concentration. Le paisible lieu de villégiature ressemble maintenant à l'antichambre de l'enfer...

Mon avis : 

Basée sur l'histoire vraie du seul camp de concentration français, cette bande-dessinée fut une jolie découverte. 

C'est au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère que mon fils a découvert ce livre. Livre qui fut sitôt emprunté à la médiathèque ! Cette bande dessinée se lit assez vite (comme toutes les BDs) et traite du seul camp de concentration implanté sur le territoire français, car créé sur la zone annexée par l'Allemagne. 

On y découvre Raymond, un jeune garçon qui part en vacances, loin du tumulte de Strasbourg, ses parents pensant qu'il échappera ainsi aux privations de la grande ville pour la campagne. Mais une fois sur place, Raymond découvre que la ferme de ses souvenirs n'est plus. Elle est utilisée par les Allemands qui viennent manger le midi chez eux. Raymond comprend que quelque chose ne va pas quand il voit un camp dont il ignore l'utilité. 

J'aime beaucoup tout ce qui traite de cette période historique, encore plus quand les faits sont les petites histoires parfois tombées dans l'oubli. Les histoires de ces personnes dont l'Histoire ne se souvient pas toujours, et c'est normal, mais qui méritent d'être connues. Ici, beaucoup de faits avérés mais certains sont arrangés pour l'histoire. La ferme a existé, les Allemands mentionnés aussi, tout comme les prisonniers qui parviennent à s'évader.